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Visite du Secrétaire général de l’ONU au Burkina: Paix, sécurité et développement au menu
Publié le vendredi 15 novembre 2013   |  L’Hebdomadaire


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© Présidence par DR
Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon (à gauche) le 7 novembre 2013 au palais de Kosyam


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Dans sa tournée africaine où Ouagadougou a été la troisième étape, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, accompagné de la présidente de l’Union africaine , Mme Nkosazama Zuma, du président de la Banque africaine, M. Donald Kaberuka, du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim et du commissaire de l’Union européenne pour le développement et l’aide humanitaire, M. Andris Pielbags ont du 06 au 07 novembre 2013, passé en revue avec le gouvernement burkinabè, les grandes étapes des progrès réalisés, de même que les précautions pour la sécurité et la paix durable dans la région sahélienne.

C’est dans la salle de conférence de Ouaga 2000, qu’ont eu lieu les échanges entre les membres de la délégation onusienne conduite par Ban Ki-Moon et le gouvernement burkinabè sous la direction du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Les différents ministres présents ont, tour à tour, exposé les progrès enregistrés en matière de développement et les projets en cours d’exécution dans les départements ministériels.

Plus explicitement, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Lucien Marie Noël Bembamba a fait un rapide survol à la délégation onusienne des priorités du Burkina Faso sur les chantiers de développement des infrastructures de santé, de l’éducation (dont l’objectif est d’atteindre le taux de 100% de scolarisation en 2015), la dynamique de l’économie locale à travers le développement des collectivités territoriales, l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes, etc.

En ce qui concerne la sécurité, le ministre des Affaires étrangères Djibril Bassolé a tenu à préciser que le cantonnement des troupes dans le Nord-Mali est un point essentiel de l’accord inter-malien pour asseoir une paix durable dans cette zone.

Et de lancer une invite à tous les protagonistes de s’atteler au respect strict de cet accord au nom de l’intérêt du peuple malien.

Prenant ensuite la parole, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a tenu d’abord à présenter ses félicitations au médiateur de la CEDEAO pour le Mali, le président du Faso Blaise Compaoré, de sa qualité d’homme d’Etat qui veille avec abnégation à promouvoir la paix et la stabilité dans la sous-région.

Selon Ban Ki-Moon  le Burkina Faso est un pays actif dans la résolution des crises dans la sous-région Ouest-africaine. Il relève, en outre que la paix, la sécurité et la stabilité dans un pays demeurent aux yeux des partenaires du développement un indicateur précieux pour consolider les engagements pris dans le financement des grands chantiers du progrès socioéconomique.

Ce que veut l’ONU pour le Sahel

Prévoir les crises et les anticiper avec des solutions idoines, telle est la stratégie intégrée de l’ONU pour le Sahel.

Ainsi pour faire face de façon durable à la crise malienne et de manière générale dans la région, le Conseil de sécurité a, dans sa première résolution sur le Mali adopté le 05 juillet 2012, demandé au Secrétaire général d’arrêter et de mettre en œuvre une stratégie intégrée des Nations unies pour la région du sahel.

Cette stratégie est axée sur trois objectifs visant à appuyer et à renforcer les initiatives en cours et à combler les lacunes déjà identifiées. Elle propose particulièrement des mesures à prendre afin d’atteindre ces objectifs.

Notamment le renforcement de la gouvernance sans exclusivité  ; rendre capable les mécanismes de sécurité nationaux et régionaux à faire face aux menaces transfrontalières et l’intégration des plans et des interventions humanitaires et de développement dans le but d’assurer la résilience à long terme.

Pour accélérer le processus de la mise en œuvre de la stratégie, il a été suggéré la mise en place d’un fonds d’action pour le Sahel appelé à servir de plateforme pour la mobilisation de ressources permettant de répondre aux besoins de la région.

Il a été également préconisé la création d’un institut de recherche sur le développement du Sahel. Mais bien avant l’entame du processus, une visite de terrain dans les pays concernés par la stratégie était recommandée.

Et c’est ce qui a justifié la tournée du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon et les présidents des grandes institutions internationales.

Théodore ZOUNGRANA
tzoungrana@yahoo.fr

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