Le chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso, le général Gilbert Diendéré, a présidé le mercredi 13 novembre 2013 à Pô, dans la province du Nahouri, la sortie de promotion des jeunes commandos formés au Centre d’entraînement commando de Pô (CEC).
Ils étaient au nombre de 160 jeunes militaires de la classe 2012 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) à avoir pris part depuis le 21 septembre 2013, au stage d’initiation aux techniques commandos dans le Centre d’entraînement commando de Pô (CEC). Ces éléments, après leur formation militaire à Bobo-Dioulasso, ont été mutés au Régiment de sécurité présidentielle et pour cela, il a fallu leur donner une formation initiale aux techniques commandos. Au terme de la formation qui a duré 45 jours, ce sont 134 commandos qui ont réussi leur examen de passage, 25 d’entre eux ont été ajournés pour diverses raisons, en plus d’un cas de décès. « Les ajournés vont être redéployés dans d’autres unités, compte tenu du fait qu’ils n’ont pas pu suivre cette formation initiale de base… », a confié le chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso, le général de brigade, Gilbert Diendéré. Au cours du stage, les jeunes commandos ont appris des techniques spéciales concernant le combat de commando, le combat de localité, les techniques d’actions immédiates, les parcours d’audace, le franchissement, les destructions par explosifs, le corps à corps et l’instruction sur le tir de combat. Ces stagiaires, selon le sous-lieutenant, chef de détachement de la compagnie d’intervention rapide et d’entraînement commando, Daouda Koné, ont fait preuve de bonnes dispositions physiques, morales et une volonté d’endurer les fatigues et les contraintes de tous genres liées au stage. Au plan des résultats, les 134 stagiaires qui ont franchi la ligne d’arrivée, ont obtenu une moyenne supérieure ou égale à la moyenne requise, soit un pourcentage de réussite de 83,75%. Tout en se disant fier de ces jeunes soldats, le général de brigade, Gilbert Diendéré, a signalé que ceux-ci vont acquérir en plus de ce qu’ils ont appris au Centre d’entraînement commando, d’autres connaissances telles que des formations au parachutisme, aux techniques de protection de hautes personnalités. Ceci, afin de leur permettre de remplir la mission qui est celle du RSP, à savoir la protection du chef de l’Etat et des institutions républicaines. Le sous-lieutenant, Daouda Koné, a fait une mention spéciale aux trois filles de la promotion qui ont relevé le défi du genre. « Elles ont suivi le stage de façon très remarquable, en participant à toutes les activités et leurs résultats sont satisfaisants », a-t-il souligné. Et d’ajouter que la formation que ces jeunes commandos ont acquise doit être utilisée uniquement dans le cadre du service. Pour le colonel-major, chef de corps du Régiment de sécurité présidentielle, Boureima Kéré, les souffrances et les situations difficiles que les stagiaires ont bravées les prédisposent à accomplir avec professionnalisme leurs missions de défense des institutions de la république et de l’intégrité du territoire.
Des formations complémentaires
au sein du RSP
« Cette formation qui s’inscrit dans un processus global d’acquisition de savoir-faire (...) sera complétée par d’autres modules plus spécifiques au sein du RSP : la formation parachutiste, la protection rapprochée des personnalités, la lutte anti-terroriste, l’appui et l’intervention rapide », a précisé le colonel-major Boureima Kéré. Aux stagiaires, il a indiqué que la finalité de leur formation est la défense de la patrie avec loyauté, honneur et dignité. A cet effet, il leur a été demandé d’inspirer partout et toujours, la confiance et non la terreur et de contribuer à la consolidation du lien Armée-Nation. « Vous devez vous démarquer des comportements indignes et irresponsables qui ont souvent terni l’image de nos vaillantes forces armées nationales », a affirmé le colonel-major aux jeunes commandos. Au cours de la cérémonie, des attestations ont été remises aux commandos classés parmi les dix premiers en plus des trois filles de la promotion, suivie de démonstrations à la place Némaro de Pô. Au terme de celles-ci, l’assemblée s’est déportée dans le champ de tir, afin d’assister à des démonstrations plus approfondies résumant à peu près, tout ce que ces commandos ont eu à faire lors de leur passage dans le Nahouri. Un scénario de l’attaque frontale où une embuscade a été tendue sur un convoi ennemi par un commando pour récupérer du matériel. Un autre scénario où un groupe commando a été envoyé à l’intérieur d’un territoire ennemi pour récupérer une autorité faite prisonnière. A la fin des démonstrations, c’est autour d’une ambiance féerique que le général de brigade, Gilbert Diendéré, a remercié les autorités locales et la garnison de Pô, pour leur appui constant. Aussi a-t-il ordonné à ces nouveaux commandos de mettre ce qu’ils ont appris au service de la nation, voire des populations, précisant qu’il n’y a pas de raison que ceux-ci constituent un danger pour les Burkinabè.
