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Sidwaya N° 7543 du 15/11/2013

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Dialogue politique au Burkina Faso : le chef de file de l’opposition chez Blaise Compaoré
Publié le vendredi 15 novembre 2013   |  Sidwaya


Présidence
© Autre presse par Ivan Sama
Présidence du Faso : le chef de file de l`opposition reçu en audience
Jeudi 14 novembre 2013. Ouagadougou. Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience une délégation de l`opposition conduite par son chef de file, Zéphirin Diabré


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Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu hier 14 novembre 2013, au palais de Kosyam, le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré. Leurs échanges ont porté sur l’actualité politique nationale.

Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, à la tête d’une délégation, a eu un entretien, à Kosyam, le 14 novembre 2013, avec le président du Faso, Blaise Compaoré. Selon Zéphirin Diabré, l’opposition politique a répondu à l’invitation du chef de l’Etat, en vue d’un contact pour échanger sur des questions d’intérêt national. Une occasion également, pour l’opposition de discuter d’un certain nombre de questions qui touchent à la vie du pays. «Mais, surtout d’entendre de la bouche du chef de l’Etat la vision qu’il a de la manière dont la majorité et l’opposition peuvent et doivent travailler ensemble, pour le bien du pays», a-t-il souligné.
A la fin de l’entretien, la délégation a remis au chef de l’exécutif, un mémorandum qui récapitule, aux dires de M. Diabré, les questions qui paraissent d’intérêt pour les Burkinabè. Pour ce faire, le CFOP a dit que dans les jours prochains, la presse pourrait en être davantage édifiée. «Sachez que des questions comme celles touchant au Sénat ont été évoquées et ont aussi été au centre de notre entretien », a-t-il révélé. Il a, à ce titre, rappelé que l’opposition a réaffirmé qu’elle ne voyait pas l’opportunité du Sénat dans notre pays. « Ce Sénat qui est proposé est inutile pour nous, en plus, il est budgétivore et plus grave, il sème la discorde à l’intérieur des populations burkinabè et quand c’est ainsi, il vaut mieux oublier ces genres d’idées qui divisent», a mentionné le chef de file de l’opposition.
Bien d’autres questions sont évoquées dans le mémorandum et le moment venu, elles seront débattues, a ajouté le maître à penser de l’opposition. Cette prise de contact de l’opposition avec le président du Faso gage-t-elle d’un début de dialogue politique ? Pour le CFOP, c’est une interprétation «que l’on peut avoir» et il croit que dans « les mots du chef de l’Etat, on peut le dire de cette manière ». M. Diabré a rassuré que l’opposition n’a jamais refusé le dialogue politique et que si leur concours était utile pour maintenir la paix et la stabilité au Burkina Faso, il n’y avait aucune raison qu’elle ne l’apporte pas. Et cela, sur la base de leurs convictions exprimées tous les jours et, aussi, sur la base de leur « démarche qui est républicaine, en ce sens qu’elle s’appuie sur le respect des lois et règlements en vigueur ».

Une opposition à la modification de l’article 37

Quid de l’article 37 de la Constitution ? L’opposition politique, selon son chef, « est fermement opposée » à toute modification dudit article « qui aurait pour finalité de faire sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel ». La délégation du CFOP était composée des présidents de « Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, de la CNPB, Moussa Boly, du Front des forces socialistes (FFS), Norbert Tiendrébéogo, du Parti pour la renaissance national (PAREN), Tahirou Barry, du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS), François O. Ouédraogo et du secrétaire général du PDS-Metba, Ibrahima Koné.
Sur les absences remarquées au rendez-vous avec le président du Faso de certains ténors de l’opposition tels que Me Bénéwendé Stanislas Sankara et Arba Diallo, le CFOP a expliqué que le premier a eu un empêchement de dernière minute, tandis le second est en voyage à l’extérieur du pays. A la question de savoir qui du président du Faso et du chef de file de l’opposition a pris l’initiative de cette rencontre, Zéphirin Diabré a laissé entendre que la « question est compliquée ». En guise de réponse, il a fait savoir qu’en tant qu’institution et depuis qu’il est installé au mois d’avril 2013, il a fait passer des « messages de souhait de rendre une visite de courtoisie, mais nous avons reçu une lettre lundi (11 novembre 2013, Ndlr) qui nous invitait à venir voir le président du Faso. Je pense que le plus important est que cet échange-là ait pu avoir lieu ».


Souleymane SAWADOGO



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