Toutes les conditions sont réunies pour que les Etalons du Burkina préparent, dans la plus grande quiétude leur ultime rencontre, ces éliminatoires de la coupe du monde 2014. Au complexe hôtelier Mazagan Beach Resort du Maroc, on ne badine pas avec la sécurité. Constamment, les hommes commis à cette tâche refoulent les journalistes algériens venus épier notre onze national.
Les petits plats sont mis dans les grands pour que tout se passe bien à El Jadida autour des Etalons du Burkina avant le déplacement à Blida. Le ministère des Sports et des Loisirs et la Fédération burkinabè de football n'ont pas lésiné sur les moyens. La preuve, Paul Put se plaît dans ce complexe hôtelier.
Et dans cet établissement 5 étoiles aux 500 chambres, logé en pleine forêt dans une station balnéaire, il y a une diversité de clientèle, et les navettes vont et viennent toutes les 2 heures à l'aéroport de Casablanca (à 90 km). Le personnel du Mazagan est aux petits soins pour les joueurs et le staff.
Mais dans ce va-et-vient, il y a des clients fictifs: des journalistes algériens qui viennent épier les joueurs. Il ne se passe plus un jour sans qu'on n'apprenne que des confrères venus de chez l'adversaire n'aient été refoulés. Leur stratégie est simple. Lors des séances d'entraînement, ils se muent en passants et effectuent des aller et retours incessants sur la voie jouxtant le terrain. Heureusement, le Burkina y a dépêché 4 agents de sécurité qui veillent au grain constamment. Cette équipe est dirigée par le capitaine Sié Armand Sib. Elle travaille de concert avec la sécu de l'hôtel et ils arrivent à extirper les visiteurs indélicats, de jour comme de nuit.
D'ailleurs, Put a décidé de ne pas voir rôder autour de ses joueurs, la presse adverse. Il a raison, car tout cela peut perturber ses poulains. "Nous parvenons à les reconnaître car ils ont des comportements assez curieux et ils accostent tout ceux qui ont la peau noire. Et même avec le flair, nous les détectons, car ils rôdent partout et on arrive à les refouler gentillement", nous a relaté un agent de sécurité des Etalons. C'est en tout cas la meilleure façon de garder la sérénité au sein de l'écurie.
Pour ce qui est du match du 19 prochain à Blida, la partie adverse est aussi en train de déployer l'artillerie lourde. En effet, l'on annonce un dispositif impressionnant de 5 000 policiers, 4 000 gendarmes, 500 engins roulants et deux hélicoptères.
En outre, des unités spéciales du 1er commandement régional et des chiens renifleurs seront également mobilisés. Le moins que l'on puisse dire, au-delà de l'enjeu, qui est la qualification pour la coupe du monde, c’est que le football est avant tout un jeu. Et il reste à l'Algérie d'offrir la même hospitalité aux Burkinabè comme nous l'avons fait à Ouaga.
De notre envoyé spécial à El Jadida au Maroc,
Kader Traoré
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