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Le Quotidien N° du 14/11/2013

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Boycott du projet de loi portant révision de la constitution : « Nous ne sommes pas des boycotteurs professionnels », Marie Rose Compaoré
Publié le jeudi 14 novembre 2013   |  Le Quotidien


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© aOuaga.com par S.D
Modification de la Constitution: des députés de l`opposition justifient leur boycott
Mercredi 13 novembre 2013. Ouagadougou. Des députés de l`opposition ont animé une conférence de presse pour expliquer le boycott, la veille, du vote du projet de loi portant modification de la Constitution dans ses dispositifs relatifs au Sénat


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Les groupes parlementaires Alternance, démocratie et justice (ADJ) et Union pour le progrès et le changement (UPC) ont animé un point de presse le mercredi 13 novembre 2013, au siège du Chef de file de l’opposition politique burkinabè. La modification de la Constitution, intervenue le 12 novembre 2013, par l’Assemblée nationale, a été au cœur des échanges. Pour l’essentiel, les députés de l’opposition maintiennent leur position : la supression pure et simple du Sénat.
Le projet de loi portant modification de la Constitution en ses articles 78, 80, 112, 153 a été voté par l’Assemblée nationale, le 12 novembre 2013. L’événement, lors du vote du projet de loi, a été le boycott des 28 députés issus des groupes parlementaires Alternance, démocratie et justice et Union pour le progrès et le changement. Ceux-ci sont montés au créneau pour expliquer leur position. C’est le président du groupe parlementaire ADJ, Ibrahima Koné, qui a campé le décor. « L’acte de boycott de la plénière du 12 novembre 2013 par les députés de l’opposition que nous sommes est la suite logique de l’engagement que nous avons pris à Kombissiri, le 2 mai 2013, et endossé par l’ensemble des partis politiques de l’opposition, de mobiliser tous les démocrates et patriotes de notre pays pour empêcher la mise en place du Sénat ». Comme vous pouvez l’imaginer, le Sénat a été le centre névralgique des échanges avec des journalistes, le 13 novembre 2013. Lors du vote de la loi organique de mise en œuvre du Parlement, la même opposition avait boycotté. Ce qui peut faire penser que l’opposition passe son temps à boycotter. Non, a retorqué la vice-présidente du groupe parlementaire UPC, Marie Rose Compaoré. « Nous ne sommes pas des boycotteurs professionnels. Nous sommes contre le Sénat. Donc, nous ne pouvons pas participer à un vote quelconque sur cette institution », a-t-elle lancé. Pour Ie député Ibrahima Koné, « le projet de loi portant revision de la Constitution ne résout point le problème du Sénat. Avec le présent projet de loi, il ressort clairement que Blaise Compaoré et son gouvernement n’ont pas encore renoncé au Sénat. Or, ce que l’opposition demande et ce que le peuple burkinabè attend, c’est que le Sénat soit extirpé de façon pure et simple de notre Constitution. Nous remarquons avec regret que le gouvernement ne cherche qu’à gagner du temps pour mieux revenir à la charge plus tard , car en réalité, le présent projet de loi portant modification de la Constitution n’est rien d’autre qu’une mesure conservatoire pour endormir le peuple, se donner une certaine prolongation pour mieux préparer la mise en place du Sénat. »
Aussi, les députés de l’opposition n’entendent pas rester les bras croisés. En concertation avec les responsables de leurs partis politiques, ils utiliseront toutes les voies démocratiques pour faire reculer le pouvoir. Et qu’en est-il du risque de créer un vide constitutionnel un jour ? Pour les députés de l’opposition, ils ne sont pas comptables d’un quelconque blocage des institutions de la république. « Nous jouons notre rôle et attirons l’attention du gouvernement », a lancé Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Et les mesures sociales du gouvernement ne sont-elles pas de nature à calmer les ardeurs des la population ? Pour l’opposition politique burkinabè, la réponse est négative. « Les mesures sociales du gouvernement sont une arnaque », a laissé entendre Ablassé Ouédraogo.
Comme il fallait s’y attendre, la prochaine révision, le 17 décembre 2013, de la loi portant statut du Chef de file de l’opposition a fait l’objet d’échanges. « Nous allons défendre, dans les commissions et en plénière, notre proposition sur la révision de cette loi, même si nous savons que ce que nous voulons ne va pas passer », a dit le président du groupe parlementaire ADJ. « Même en dehors du Chef de file de l’opposition, nous saurons nous organiser. Souvenez-vous du G14 et de la COB (coordination de l’opposition burkinabè) », a-t-il conclu .

Par Raogo Hermann OUEDRAOGO

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