Dans ses investigations, la direction régionale du Centre-ouest du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a mis la main sur un commerçant de motos, en même temps fournisseur de boissons en canettes. Mis sur la piste par les clients de ce commerçant, les contrôleurs ont découvert environ 456 paquets de 24 canettes déjà périmées. Le guide des contrôleurs, Ghislain Somé, nous donne les détails de sa découverte, ce lundi 11 novembre 2013.
« C’est le samedi, aux environs de 10 h, au cours de nos contrôles de routine, que nous sommes tombés sur des canettes périmées ». C’est en ces termes que Ghislain Somé, contrôleur au MICA, a entamé sa version des faits sur la grosse quantité de canettes saisies aux mains du commerçant. En effet, a-t-il indiqué, l’attention des contrôleurs de son équipe a été attirée par des modèles de canettes périmées en vente dans plusieurs boutiques de la ville, lors de leurs différentes sorties. Par conséquent, a-t-il poursuivi, son équipe s’est mise à la recherche du fournisseur principal. A chaque découverte, nous a-t-il confié, les commerçants se gardaient de dévoiler le nom de leur fournisseur, jusqu’à ce jour, 9 novembre 2013, où les contrôleurs ont mis la main sur un gérant d’alimentation qui venait de recevoir deux paquets de ces boissons périmées. Naturellement, les canettes ont été saisies par les contrôleurs du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. Mécontent de payer les frais, le gérant de l’alimentation indiquera le lieu où il s’approvisionne. Conduite sur les lieux, en compagnie des agents de la sécurité, l’équipe constate avec désarroi la présence d’un gros stock de canettes au bas desquelles l’on pouvait lire ‘’expire le 10/13’’. Non seulement, la date de péremption de ces canettes était arrivée, mais aussi les conditions de conservation de ces canettes laissaient à désirer. Devant un magasin conçu pour la vente de motos, l’on ne peut s’imaginer la présence de boissons, et pourtant, ces canettes s’y vendaient tranquillement, et le reste attendant les fêtes de fin d’année. Après avoir constaté les faits, le contrôleur Ghislain Somé et son équipe ont contacté le directeur régional du MICA dans la région du Centre-ouest, Komikiyoaba Nalkessé, qui a effectué le déplacement pour les modalités pratiques de saisie. Malgré les tentatives de justifications du fournisseur, celui-ci est resté ferme sur sa position. C’est ainsi que le lot des 456 paquets fut amené à la direction régionale, en attendant sa destruction prochaine. A en croire Ghislain Somé, le malheureux fournisseur a, à son tour, avoué avoir un fournisseur grossiste qu’il entend dénoncer très bientôt. Quoi qu’il en soit, chacun d’eux sera puni à la hauteur de son forfait. Des sanctions qui peuvent aller des amendes à l’emprisonnement. Toutefois, le directeur régional a appelé les populations de sa région à plus de vigilance, avant de rappeler que ce sont les villages qui constituent les zones d’écoulement des produits de mauvaise qualité .
