La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) a organisé une session d’information des acteurs du secteur privé et des opérateurs économiques des Hauts-Bassins sur l’emprunt obligataire du trésor public au titre de l’année 2013. La rencontre a eu lieu le vendredi 25 octobre 2013, à Bobo-Dioulasso.
L’emprunt obligataire du trésor public du Burkina Faso 2013-2020, dont le lancement officiel est intervenu le 10 octobre 2013, et les souscriptions se déroulant jusqu’au 14 novembre, a été expliqué aux acteurs des Hauts-Bassins. Pour le directeur général de la Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF), Alexis Lourgo, sa structure a été choisie par le gouvernement pour réaliser cette opération dans tous les pays. « Le montant indicatif recherché est de 55 milliards de francs CFA, un taux d’intérêt de 6.50 % net l’an avec 10 mille francs d’obligation. Le remboursement se fait sur 7 ans avec 2 ans de différé, c’est-à-dire que pendant les 2 ans, le remboursement du capital n’est pas réalisé mais on vous paie vos intérêts », a-t-il déclaré. Il a affirmé que ces obligations seront cotées à la bourse pour permettre à tout détenteur de les vendre ou d’en acheter, en cas de besoin. Au cours de la rencontre, le directeur général du trésor et de la comptabilité publique, Momounou Gnankambary a exprimé sa reconnaissance à l’assistance pour sa présence effective. Cela prouve l’intérêt qu’elle accorde à l’opération en cours, a-t-il dit. Il a aussi adressé ses remerciements à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso dont les efforts contribuent au développement économique et social du pays. De plus, il a loué l’accompagnement de la SBIF à la réalisation de cet emprunt obligataire. La solidité d’une économie repose sur un secteur privé apte à jouer un rôle majeur dans son financement, a relevé M Gnankambary. C’est pourquoi, selon lui, à travers les réformes entreprises ces dernières années, le gouvernement veut permettre au secteur privé de jouer le rôle qui est le sien, notamment en termes de financement de l’économie. Ainsi, les acteurs du monde des affaires qui contribuent à tous les niveaux aux efforts de développement du pays, ne seront pas en marge de ce financement de l’économie. « Cet emprunt a été lancé pour permettre au secteur privé d’apporter son soutien à l’Etat, et de sécuriser ses excédents par un investissement utile et rentable », a laissé entendre le DGTCP. La présente émission par appel public à l’épargne, a-t-il ajouté, vise la mobilisation de ressources complémentaires au financement de projets inscrits dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Car, à travers la SCADD, le gouvernement veut faire du secteur privé le moteur de la croissance économique, a rappelé Momounou Gnankambary. Quant au président de la Chambre de commerce et d’industrie /section Hauts-Bassins, Djanguinaba Barro, il a remercié l’assemblée d’avoir répondu à cette rencontre d’information sur l’emprunt obligataire. « J’ai demandé aux opérateurs de soutenir l’emprunt obligataire, en faisant des souscriptions. Nous constatons que l’Etat fait des efforts dans la réalisation des infrastructures. Pour ce faire, il mérite notre soutien pour les actions de développement à mener », a-t-il indiqué. Il a appelé l’assistance à accompagner l’Etat pour la réalisation de l’emprunt obligataire, afin d’appuyer le financement des projets de développement.