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Lutte contre le travail des enfants: La traque aux fomenteurs sur le site aurifère de Oula
Publié le mercredi 13 novembre 2013   |  AIB


Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage


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La direction générale de la protection sociale a décidé prévenir et lutter contre les pires formes de travail des enfants. Le mercredi 6 novembre 2013, une mission s’est rendue sur le site d’orpaillage de Oula dans la commune rurale de Tchériba, située à une cinquantaine de kilomètres de à l’Est de Dédougou.

Selon les estimations de l’Organisation internationale du travail (OIT), environ 215 millions de garçons et filles sont impliqués dans le travail des enfants dans le monde, dont 115 millions dans les pires formes. Au Burkina Faso, les résultats d’une enquête réalisée par l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD) en 2006 ont révélé que plus d’un million et demi d’enfants âgés de 5 à 7 ans sont économiquement actifs et certains d’entre eux sont astreints aux pires formes de travail. Face à ces chiffres accablants, et au regard des différents sites d’orpaillages qui pullulent dans le pays, la direction générale de la protection sociale avec l’assistance du Fonds mondial pour l’enfance (UNICEF), la direction régionale du travail et de la sécurité sociale de la Boucle du Mouhoun, a initié des contrôles conjoints comprenant les inspecteurs de travail et les services de l’action sociale sur un certain nombre de sites aurifères de la région. L’objectif est de prévenir et lutter contre les pires formes des enfants. Le mercredi 6 novembre 2013, après un long et périlleux trajet, une mission de la direction générale de la protection sociale avec la collaboration de l’action sociale s’est rendue sur le site aurifère de Oula dans la commune rurale de Tchériba. Sur ce site en abandon, seuls quelques mineurs trouvés sur place s’activaient à gratter la colline, dans l’espoir de découvrir le métal précieux. Au quartier général des chasseurs au métal précieux, assis sur un banc sous un arbre, Souleymane Sangla, orphelin de père et âgé de 12 ans est venu jusqu’à ce site à la recherche du bien-être, afin d’épauler sa mère qui se débrouille dans le commerce. Bien avant la rencontre de Souleymane, une dame qui s’apprêtait à rejoindre Tchériba pour le marché avec ses deux filles âgées respectivement de 4 et 7 ans (le mercredi était le jour de marché de Tchériba) fait comprendre que c’est la misère qui les contraint à se livrer à ce travail, malgré les dangers qu’il présente. A la question de savoir pourquoi amener les enfants sur ce site au lieu de les scolariser, elle répond : « Personne ne met son enfant au monde pour le faire souffrir. Si nous trainons les enfants avec nous sur ces lieux que nous savons dangereux pour eux, c’est parce que ça ne suit pas ». La pauvreté, c’est le refrain que les mineurs, à l’image de Souleymane Sangla et de la dame qui a requis l’anonymat, entonnent pour justifier la pratique de ce travail à haut risque pour eux et même pour les enfants qu’ils embarquent dans les sites.

Kamélé FAYAMA
faygracias yahoo.fr

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