Le comité chargé de la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004) du conseil de sécurité des Nations Unies, interdisant la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques, séjourne depuis le dimanche 10 novembre dernier au Burkina Faso. L’objectif de cette visite de travail est de faciliter et d'assister le Burkina Faso dans la mise en œuvre de cette importante résolution.
Pendant six jours, la délégation conduite par la représentante dudit comité, Sophie Nzeyimana, échangera avec les parties prenantes burkinabè sur tous les aspects de la mise en œuvre de la résolution, y compris la question de la soumission du rapport du Burkina. Après la visite du Centre national de données de l’Autorité nationale chargée de la mise en œuvre du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (AN-TICE), du service de médecine nucléaire du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou dans la journée du lundi 11 novembre, la délégation aborde depuis ce mardi matin une série d’échanges avec les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la résolution 1540 du conseil de sécurité des Nations Unies.
Les travaux s’articuleront sur les questions nucléaires, chimiques et biologiques. La délégation mène également des discussions en vue du renforcement des mesures de contrôle, de l’adaptation du cadre législatif, de l’examen de la question relative à la soumission du rapport et de réflexion générale sur la mise en œuvre d’un plan national de mise en œuvre de la résolution 1540.
Dans son adresse introductive, Sophie Nzeyimana a réaffirmée son engagement à travailler de concert avec le gouvernement du Burkina pour faire progresser la mise en œuvre de la résolution 1540. «C’est la première fois que le comité 1540 et son groupe d’experts se rendent dans un pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest dans le cadre d’une visite spécifique», a-t-elle indiqué, avant d’ajouter que le comité est résolu à fournir l’appui dont a besoin le Burkina Faso.
La visite intervient dans un contexte sécuritaire particulier dans la bande sahélo sahélienne, d’où l’intérêt qu’elle revêt, a souligné le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, l’ambassadeur Firmin N’do.
Il faut rappeler que le conseil de sécurité des Nations Unies, par la résolution 1540, oblige les Etats à adopter une législation destinée à prévenir la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques ainsi que leurs vecteurs et de mettre en place des dispositifs intérieurs de contrôle appropriés pour les éléments connexes afin d’en empêcher le trafic. Et pour atteindre cet objectif, le conseil de sécurité encourage les Etats à faire davantage appel à la coopération internationale. Le Burkina Faso a été l’un des premiers Etats d’Afrique de l’Ouest à présenter son rapport depuis 2005.