Une semaine après avoir procédé au lancement de la carte consulaire biométrique à Abidjan, le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, SEM Djibrill Bassolé a effectué le dimanche 10 novembre un bref séjour en République de Côte d’Ivoire, en vue d’examiner les requêtes exprimées par certains de nos compatriotes lors de la cérémonie de lancementet par ailleurs, de s’enquérir de l’état de mise en œuvre de l’opération.
Sensible aux préoccupations exprimées par certains burkinabè sur le coût jugé exorbitant de la nouvelle carte consulaire, lors de la cérémonie de lancement officiel le 2 novembre dernier à Abidjan, le Ministre d’Etat a, au cours de ce dernier séjour, échangé avec les responsables du Consulat Général à Abidjan sur cette question, notamment sur le coût et la durée de validité de la carte.
Des échanges, il est ressorti que les frais d’établissement de l’ancienne carte sont de quatre mille neuf cent (4900) francs CFA auxquels il faut ajouter deux mille (2000) francs CFA pour les photos. Soit un coût total de six mille neuf cent (6 900) francs CFA. Ceux qui ne résident pas à Abidjan sont obligés de prévoir des frais supplémentaires pour obtenir leur carte consulaire. Ainsi, il a été porté à la connaissance du Ministre d’Etat que certains Burkinabè débourseraient entre neuf mille et dix huit mille (9000 et 18 000) francs CFA pour disposer de la carte consulaire.
En outre le Ministre d’Etat a été informé qu’une véritable industrie de fausses cartes consulaires s’est développée et ces cartes confectionnées dans des pays voisins, sont vendues clandestinement à mille (1000) francs, voire moins.
Cette situation est de nature à compromettre les intérêts et la sécurité de nos compatriotes vivant en Côte d’Ivoire. En conséquence, le Ministre d’Etat a recommandé la poursuite de l’opération lancée le 2 novembre afin de doter les Burkinabè de l’étranger de la nouvelle carte consulaire informatisée et sécurisée qui les mettra à l’abri des tracasseries et permettra d’établir une base de données fiables exploitables par les administrations du Burkina Faso et du pays d’accueil.
Le Ministre Bassolé invite donc l’ensemble Burkinabè vivant à l’étranger, à se faire établir la nouvelle carte consulaire dont les modalités tarifaires ont été définies selon le décret N°2013-772 portant tarification des prestations de services dans les missions Diplomatiques et consulaires et à l’administration centrale. Le coût de sept mille (7 000) francs adopté pour la zone Afrique tient compte de l’impérieuse nécessité de moderniser et de sécuriser le système d’identification des Burkinabè de l’étranger.
Les questions relatives à la durée de validité seront examinées par les services diplomatiques et consulaires en vue de proposer au Gouvernement une durée compatible avec les demandes formulées et les exigences de maîtrise du flux migratoire.