La commune de Gourcy est devenue un goulot d’étranglement pour la CENI dans la perspective des élections municipales de décembre prochain. En effet, la commission électorale communale indépendante (CECI), n’arrive pas à statuer par rapport aux listes de candidatures dans cette commune. Convoqués à la CENI, les membres de la CECI de Gourcy ont reçu, le samedi 20 octobre 2012, les directives pour mieux gérer la situation.
Sur demande de la CENI, les membres de la CECI de Gourcy ont eu une rencontre de travail avec le président Barthélemy Kéré et ses collaborateurs. Plus de trois heures d’échanges qui ont permis de donner des directives à la CECI de Gourcy concernant la validation des listes de candidatures pour les élections couplées législatives et municipales de 2012. Depuis le 16 octobre 2012, la commission électorale communale indépendante de Gourcy, essaie de se réunir pour examiner les dossiers de candidatures. « Mais jusqu’à présent, nous ne sommes pas arrivés à prendre un arrêté final. Nous n’avons pu nous accorder sur l’examen de la candidature du CDP » avance le président du CECI de Gourcy, Blaise Ouédraogo. A la sortie de cette rencontre, continue t-il « nous allons convoquer à nouveau les membres de la commission, je pense que cette fois-ci, nous allons pouvoir statuer ».
La machine du processus électoral est grippée à Gourcy. C’est un processus selon le président de la CENI qui devrait aboutir à la réception des dossiers de candidatures, et par la suite, aboutir à la mise en place d’une commission ad hoc de validation des candidatures qui comprend outre la CECI, chacun des partis en compétition. A la suite de la mise en place de la commission ad hoc, il y a l’examen des dossiers parti par parti et candidat par candidat. Tout cela doit déboucher sur la publication d’une liste de candidature aux élections. Cette liste fait l’objet d’un arrêté de la CECI susceptible de recours devant le juge administratif. Pour le président de la CENI « on ne peut pas bloquer la situation à Gourcy et arrêter du coup tout le processus ».
A la suite de l’arrêt des listes, il y a le contentieux et après quoi nous positionnons les partis, leurs logos et emblèmes sur le bulletin unique afin de pouvoir effectivement imprimer le bulletin et disposer le matériel pour passer à l’élection. « Si la procédure se bloque à Gourcy, mentionnera le président de la CENI, c’est un problème ». Nous avons situé la CECI sur ses responsabilités ; pour nous, il est hors de question que la seule commune de Gourcy porte préjudice à l’ensemble du processus sur le plan national. Le président de la CENI, Barthélemy Kéré a bon espoir que la situation ne piétinera car si elle perdure, l’assemblée plénière de la CENI prendra ses responsabilités pour la poursuite du processus électoral avec ou sans Gourcy » conclura-t-il .