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Sidwaya N° 7539 du 11/11/2013

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Minoterie du Faso: La reprise des activités de l’ex-SN-GMB, d’ici à la fin décembre
Publié le mardi 12 novembre 2013   |  Sidwaya


Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso : Minoterie du Faso en opération, bientôt


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Le gouverneur de la région des Cascades a installé, Issa Compaoré, le jeudi 8 novembre 2013 à Banfora, le Conseil d’administration et le directeur général de la Minoterie du Faso, ex-SN-GMB. Ces deux organes de gouvernance sont chargés de remettre en marche, d’ici à la fin décembre, cette unité industrielle dont l’ouverture est fortement attendue depuis des années par les populations.

La SN-GMB devenue Minoterie du Faso reprendra bientôt ses activités. Après plusieurs promesses faites par le Premier ministre et les membres du gouvernement, longtemps restées sans suite, personne ne croyait encore à la reprise des activités de cette unité industrielle classée, à une époque, avec la SN-SOSUCO, parmi les fleurons de l’économie nationale. Avec l’installation du Conseil d’administration et du directeur général, tout semble aller cette fois-ci dans le bon sens. Nommé en Conseil des ministres le 25 avril dernier, le nouveau Conseil d’administration de la Minoterie du Faso est fort de sept membres. Il est dirigé par Charles Eugène Nabolé, administrateur civil de son état. Installé par le gouverneur des Cascades, Issa Compaoré, le nouveau président du Conseil d’administration a, à son tour, procédé à l’installation du directeur général de la Minoterie du Faso, Ignace Traoré. Celui-ci avait été nommé le 6 mai dernier. Tout s’est déroulé en présence d’un parterre d’invités issus des services déconcentrés, du monde des affaires et du commerce, et d’une forte délégation venue de Ouagadougou. Installés dans leurs fonctions respectives, le président du Conseil d’administration et le directeur général ont dit mesurer le poids du challenge à relever. En effet, depuis son arrêt de marche en avril 2009, les machines de cette minoterie ont été victimes d’actes de vandalisme à répétition, et l’usine est en ce moment sérieusement endommagée. Le 11 septembre 2013, la police de Banfora avait présenté à la presse locale, un réseau de six délinquants spécialisés en vol de câbles à la SN-GMB. Les dégâts engendrés par leurs actes sont immenses et ont renforcé le doute des populations quant à l’éventualité d’une réouverture imminente de l’usine.

7 milliards pour remettre l’usine sur les rails

Afin de mesurer la portée exacte des actions à entreprendre, le président du Conseil d’administration a aussitôt informé le public dès son installation, qu’une étude diagnostique couplée d’un audit technique est déjà en cours. Au passage, il a indiqué qu’il faudrait, au moins 7 milliards de F CFA pour que cette usine puisse redémarrer. Un plan d’investissement, à ses dires, sera mis en œuvre de concert avec notamment les compétences des membres du Conseil d’administration.

« Dans les prochains jours, nous nous attellerons à la mise en place d’une équipe performante pour le fonctionnement de la direction générale, et au suivi de l’étude diagnostique et stratégique, y compris l’audit technique des installations de la minoterie dont les travaux ont déjà démarré », a-t-il soutenu. En attendant, il a précisé que la future unité industrielle aura une capacité de traitement de 150 tonnes/jour de farine de blé, environ 40 tonnes de son et 60 tonnes/jour de farine de maïs. Toute chose qui a fait dire à Issa Compaoré, gouverneur de la région des Cascades, que non seulement cette unité est source de sécurité alimentaire pour les populations, mais aussi elle est fortement attendue pour les emplois qu’elle va générer. Née des cendres des Grands moulins du Burkina, la reprise des activités de cette unité a longtemps figuré parmi les préoccupations majeures des Forces vives de la région qui ne manquaient aucune occasion pour l’évoquer. Alors principal producteur de farine de blé et de son cubé, les GMB avaient été créés en 1970 et détenaient un quasi monopole de ses produits jusqu’en 2002. Suite à des péripéties constatées dans la gestion, les créanciers décidaient le 14 août 2003, de la refondation par la création d’une nouvelle entreprise dénommée « Société nouvelle des grands moulins du Burkina » (SN-GMB). Cette nouvelle société a pris en location vente les actifs de la société GMB, moyennant ,à en croire le gouverneur, le remboursement de ses dettes. A la fin du remboursement des dettes, la SN-GMB devait devenir propriétaire des actifs et la société GMB devait être dissoute, a-t-il indiqué. Le nouveau repreneur a eu pour nom « La Nouvelle entreprise Salif Koussouka Ouédraogo » (NESKO) agissant en tandem avec les Grands Moulins de Strasbourg et la société MAES SA. Ce qui a permis la création de la SN-GMB le 1er décembre 2005. En mars 2008, l’usine démarre ses activités de production et de vente de farine, mais est vite rattrapée une fois de plus par des difficultés financières, la contraignant à l’arrêt en avril 2009. Liquidée par les actionnaires, le 8 juin 2011, le gouvernement rachète le moulin et tous les actifs en février 2012. Ce rachat a conduit à la création de la Minoterie du Faso le 4 juillet 2013. La Minoterie renaît donc de ces cendres dans un contexte nouveau marqué par une concurrence accrue. Mais cela ne semble pas inquiéter pour autant, le nouveau directeur général, Ignace Traoré qui a promis de tout mettre en œuvre pour ne pas décevoir ceux qui ont eu confiance en lui, en lui confiant cette responsabilité.

Frédéric OUEDRAOGO
ouedfredo2003@yahoo.fr

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