Les audiences publiques sur le différend frontalier entre le Burkina Faso et le Niger entamées en début du mois ont pris fin le 17 octobre 2012 à la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye.
Ce conflit entre les deux pays sur le tracé de leur frontière commune a été amené devant la CIJ, faute d’une solution concertée à l’amiable des autorités des deux Etats. A l’issue des audiences à tour de rôle, le constat est que les divergences demeurent encore très perceptibles sur le trajet du tracé qui doit délimiter le Niger et le Burkina.
Au regard des enjeux dans cette partie orientale du « Pays des Hommes intègres », il reste très important que la décision finale de la Cour fasse l’objet de consensus ; car elle intervient dans un contexte relativement explosive avec le conflit au nord du Mali.
Les indépendantistes du Mali (pays limitrophe avec le Burkina et le Niger) pourraient y trouver du pain sur la planche, ou même une aubaine, eux qui, selon certaines indiscrétions, étendraient l’Azawad au-delà des frontières officielles du Mali en territoire burkinabè.
En attendant l’arrêt de la Cour internationale de justice sur le différend frontalier Burkina-Niger au cours d’une autre audience publique dans les semaines à venir, chacune de deux délégations à la Haye a fortement plaidé en sa faveur. Si fait que les tractations paraissent entières jusque dans les détails.