Le secteur du travail domestique connaît des difficultés liées au respect de ses droits.
Plusieurs syndicats se battent au quotidien pour que, enfin, les droits des travailleurs domestiques soient reconnus. C’est dans ce cadre qu’il se tient à Ouagadougou, un atelier d’échange et de suivi des stratégies d’organisation des travailleurs domestiques et de défense de leurs droits.
C’est dans la salle de conférence de la confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) que se tient cet atelier qui réunit des participants venus du Bénin, du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Burkina. Le travail domestique est un thème d’actualité, a fait remarquer le Secrétaire général confédéral, Augustin Blaise Hien, qui a salué « la tenue de cet atelier sous-régional, qui est un cadre d’échange d’expériences et de bonnes pratiques et qui devra nous permettre de mieux orienter les actions pour une meilleure organisation des acteurs de ce secteur, afin de pouvoir défendre au mieux leurs droits ». Lors de la CIT de juin 2011, l’organisation internationale du travail (OIT) a adopté une convention relative au travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques. Aujourd’hui, deux ans après, le constat est amer, surtout pour l’Afrique, où seulement deux pays (l’Afrique du Sud et l’Ile Maurice), ont ratifié cette convention. Au Burkina Faso, malgré plusieurs actions menées par les organisations syndicales pour la ratification de la C189, la réaction du gouvernement se fait toujours attendre. Mais l’attente ne sera plus trop longue, a rassuré le représentant du ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Berthé Seydou car, « le gouvernement a déjà engagé la procédure de soumission à l’autorité compétente (Assemblée nationale), de la convention N°189 de l’OIT et de la recommandation qui l’accompagne, conformément aux dispositions constitutionnelles de l’OIT, en se fondant sur ses principes de consultations et de dialogue ». Le représentant du ministre a énuméré les différentes actions qui ont été menées depuis l’adoption de la convention le 16 juin 2011, avant de saluer l’implication des organisations syndicales et des mouvements sociaux qui sont d’un apport considérable dans le processus de la ratification de la C189.
Après donc Cotonou en 2012, l’atelier de Ouagadougou devra faire le bilan des engagements pris à Cotonou et prendre d’autres engagements pour faire aboutir les dossiers en suspens.