Dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unies, une mission séjourne au Burkina Faso, du 10 au 16 novembre 2013. A cet effet, elle a visité le lundi 11 novembre, le Centre national de données de l’Autorité nationale chargée de la mise en œuvre du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (AN-TICE) à Ouagadougou.
Dès les premières heures de la journée du lundi 11 novembre 2013, une délégation du Comité 1540 (2004), mandatée par le Conseil de sécurité des Nations unies, a visité le Centre national de données de l’Autorité nationale chargée de la mise en œuvre du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (AN-TICE) sis au Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) à Ouagadougou. Cette visite s’inscrit, selon les experts du Comité, dans le cadre de la mise en œuvre de la Résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU, interdisant la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques. « Nous sommes venus, sur invitation du gouvernement burkinabè, pour échanger avec les autorités du pays, des moyens déployés pour la mise en œuvre de cette résolution. Il ne s’agit pas pour nous de trouver des traces d’activités, ni de faire une enquête », a signifié l’expert du Comité 1540 (2004), Nicolas Kasprzyk. Ainsi, la mission a pu examiner le serveur permettant de stocker les données et de les traiter ainsi que le laboratoire qui reçoit les signaux pour détecter les événements de par le monde. Le Secrétaire général (SG) du CNRST, Dr Vincent Sédogo a souligné que le Centre abrite cette base de données depuis 2010. « Nous travaillons en relation avec le Ministère de la défense, l’Université de Ouagadougou et la météorologie pour recueillir un certain nombre de données scientifiques, météorologiques et physiques, afin de les distiller, au plan international », a-t-il relevé. L’ingénieur informaticien au CNRST chargé de la gestion du centre national de l’AN-TICE, Emile Tiendrébéogo, a confirmé que la structure reçoit des données à partir de la station de la Côte d’Ivoire. « Nous traitons ces données afin d’informer l’autorité des évènements qui se passent de par le monde entier », a-t-il appuyé. Par ailleurs, M. Kasprzyk, soutenu par Sophie Nzeyimana (membre du Comité 1540), a rappelé l’adoption de la Résolution 1540, le 28 avril 2004 par le Conseil des Nations unies à l’unanimité. Par cette résolution, le Conseil a décidé que les Etats doivent, entre autres, s’abstenir d’apporter un appui, quelle que soit la forme, « à des acteurs non étatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de fabriquer, de posséder, de transporter, de transférer ou d’utiliser des armes nucléaires, chimiques ou biologiques ou leurs vecteurs ». De même, à travers la résolution, le Conseil a résolu que tous les Etats ont l’obligation d’adopter une législation destinée à prévenir la prolifération de ces armes, ainsi que leurs vecteurs et de mettre en place des dispositifs intérieurs de contrôle appropriés pour les éléments connexes, afin d’en empêcher le trafic. Le Conseil de sécurité encourage les pays à faire davantage appel à la coopération internationale pour s’en acquitter. C’est à cet effet que le Comité 1540 (2004) s’est vu confier une mission de facilitation et d’assistance des Etats dans la mise en œuvre de la résolution. D’où la présente visite de la délégation au Burkina Faso.