Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) a organisé un bilan à mi-parcours de la mise en œuvre de la plateforme d’innovation du niébé au Bam. C’était le 29 octobre 2013 à Kongoussi, en présence de trois représentants de la Banque mondiale, des membres de la plateforme et des responsables du projet. Au terme des échanges, l’économiste agricole de la Banque mondiale, Haccandy Yao, s’est félicité de la qualité des différentes composantes de la plateforme du Bam.Kongoussi a été le point de convergence des membres de la plateforme d’innovation sur la production du niébé dans la province du Bam. Tous les acteurs de la plateforme se sont retrouvés au cours d’un atelier dans la salle de conférences de l’ONG AJPEE, en présence de la coordonnatrice ajointe du projet, Dr Séraphine Sawadogo/Kaboré, et des bailleurs de fonds représentés par Edith Zannou/Koné, Sossena Tassew et Haccandy Yao, tous de la Banque mondiale. Un exposé de l’état des lieux de la mise en œuvre du projet au Bam a été fait par le consultant Emmanuel Siambo. La présentation a laissé ressortir les forces et les faiblesses de la plateforme. S’en est suivie la présentation des différents membres. La délégation de la Banque mondiale, qui a assisté aux travaux, n’a pas été avare en questions face aux acteurs de la plateforme. La rencontre a aussi été l’occasion pour certains partenaires comme la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) de manifester sa volonté d’acheter toute la production de niébé. Pour leur part, les transformatrices ont sollicité le renforcement de leurs capacités en vue d’une grande transformation du niébé. En conclusion, la délégation de la Banque mondiale a félicité les premiers responsables du projet et loué l’engagement des différents acteurs (surtout les chefs coutumiers) pour les résultats déjà engrangés.
Haccandy Yao, économiste agricole à la Banque mondiale
« Nous appuyons le Burkina, la Côte d’Ivoire et un certain nombre de pays dans la mise en œuvre des plateformes. C’est pourquoi nous sommes venus écouter et comprendre ce qui se passe. Nous repartons satisfaits en termes d’innovations à travers l’introduction de nouvelles variétés de niébé et aussi sur les acteurs de transformation. Ce qui a aussi retenu notre attention, c’est l’engagement des acteurs de la plateforme, notamment les chefs coutumiers qui ont permis aux femmes d’avoir des terres pour la réalisation des parcelles de niébé. Malgré que la plateforme soit jeune pour avoir été mise en place au mois d’août, les résultats sont encourageants et nous pensons que le WAAPP saura tirer les conclusions qui s’imposent. »
Dr Séraphine Sawadogo/Kaboré, coordonnatrice ajointe du WAAPP
« Nous sommes venus échanger avec les membres de la plateforme et, au regard de ce qui a été fait, nous sommes en droit de dire que nous allons dans la bonne direction. Au niveau de la coordination, nous sommes très satisfaits et nous allons nous baser sur les résultats obtenus pour mettre en place d’autres plateformes à travers le Burkina Faso. »
