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Sidwaya N° 7280 du 22/10/2012

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Vulgarisation de la technique du zaï dans le zondoma : des champs qui forcent l’admiration
Publié le lundi 22 octobre 2012   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Visite de champs par l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) le mercredi 17 octobre 2012 dans la province du Zondoma


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L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) en collaboration avec ses partenaires financiers a organisé, mercredi 17 octobre 2012 dans la province du Zondoma, une visite commentée de champs. Il s’est agi de permettre aux autorités provinciales et à des chercheurs venus du Mali, de s’imprégner des nouvelles technologies agricoles qui y sont pratiquées.

Vaincre l’adversité naturelle par de nouvelles techniques culturales adaptées et accroître substantiellement les rendements agricoles des paysans. C’est l’ambition que se sont affichés l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) et son partenaire financier, le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) qui ne cessent d’apporter leur expertise technique aux producteurs du Zondoma. Ayant choisi d’intervenir dans une zone où les aléas climatiques ont commencé à avoir raison des terres arables, les chercheurs espèrent par de nouvelles approches, changer la donne. Avec le système de la gestion de la fertilité par la technique du zaï et de la fertilisation organo-minérale appliquée par les paysans de la localité, les résultats se laissent aisément s’apprécier sur le terrain.

Au vu de ces résultats, à en croire les chercheurs, une visite commentée des réalisations était nécessaire. La première escale de l’équipe des visiteurs composée des autorités provinciales, des responsables de l’INERA, du CILSS ainsi que des partenaires maliens, a été dans le champ de Boukary Sawadogo. Ce producteur du village de Bouri, commune rurale de Lèba, exploite 860 m2 de sorgho blanc, une variété locale améliorée au moyen du zaï et de la fertilisation organo-minérale. La physionomie de son champ dont les épis sont en maturité augure de bonnes récoltes. Néanmoins, il a confié avoir eu des inquiétudes en début de saison car ses plantules étaient attaquées par des vers et qui ont disparu au fil du temps. Le périple des visiteurs s’est poursuivi dans un autre site, à quelques encablures du premier, pour découvrir d’autres merveilles.

Souleymane Sawadogo y a réalisé également 860m2 de sorgho sur quatre parcelles en forme d’escalier.
De la parcelle-témoin non traitée à celles améliorées au moyen du zaï, du compost et de la microdose NPK, la différence entre les tiges et les épis de mil est nette. Le dernier site visité est situé dans le village de Masboré, toujours dans la même commune rurale. Deux champs y sont expérimentés. Sur le premier (860m2 ), Amidou Ouédraogo a cultivé du sorgho à l’image des deux précédents. Mais c’est l’exploitation de Alimata Sawadogo qui a surtout retenu l’attention des visiteurs. Sur une superficie de 640 m2, elle a réussi à produire trois variétés de niébé sur des parcelles différentes. Il s’agit d’une variété locale et de deux modernes (de type KVX 74511P et KVX 396). Visiblement satisfaite de son rendement, l’exploitante a affirmé avoir déjà fait trois récoltes. Toutefois, les difficultés n’ont pas manqué, selon ses dires. Elles vont des attaques parasitaires (pucerons et striga) à l’insuffisance de la fumure organique.

L’espoir est permis

Le spécialiste en conservation des eaux et des sols de l’INERA, Hamado Sawadogo, a indiqué que l’objectif est de mieux former les femmes qui, de plus en plus, sont les meilleures productrices car la plupart des hommes espèrent trouver leur salut dans les sites aurifères. Et le coordonnateur régional du programme Amélioration des moyens d’existence (AME), Mahalmoudou Hamadoun, de renchérir que les femmes sont le fer de lance de l’économie burkinabè. Il a dit avoir bon espoir que le reste de la population va adopter ces nouvelles techniques.

« C’est la deuxième année que nous faisons ces expérimentations. A partir de cette phase, nous allons capitaliser les acquis et voir si on peut vulgariser ces technologies dans tout le Burkina », a ajouté M. Hamadoun. A l’issue de la visite, la délégation malienne a affiché un air de satisfaction. « J’ai été impressionné par le comportement et l’enthousiasme des producteurs et les résultats obtenus. Je les invite à adopter et à appliquer davantage la technologie afin de booster leurs productions », a déclaré le directeur du centre régional de recherche agronomique de Mopti, Dr Odiaba Samaké. Il a, en outre, signifié que les mêmes technologies sont utilisées au Mali car les deux pays partagent à peu près les mêmes réalités écologiques. Mêmes sentiments de satisfaction chez le haut-commissaire du Zondoma, Assane Sawadogo, lorsqu’il a affirmé qu’il a été édifié par ce qu’il a vu. Tout en témoignant sa gratitude à l’INERA et au CILSS d’avoir choisi sa province pour leurs expérimentations, il a émis le souhait de voir les populations adhérer sans faille au projet.

Mady KABRE

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