« Les mutations engendrées par les nouveaux moyens de l’information et de la communication, ont façonnés des citoyens du type nouveau », directrice adjointe de l’IPERMIC
Ouagadougou – « Les mutations engendrées par les nouveaux moyens de l’information et de la communication, ont façonné des citoyens du type nouveau » a déclaré la directrice adjointe de l’institut panafricain d’études et de recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC), Célestine Traoré à l’ouverture de la première édition des journées d’études en sciences et techniques de l’information et de la communication (JESTIC), ce samedi, a-t-on constaté
« Les technologies de l’information et de la communication dans leur diversité ont offert de nouveaux espaces d’expression et de dialogue qui impactent sur la perception des acteurs publics, les options politiques et la gouvernance dans son ensemble » a indiqué Mme Traoré.
Selon elle, les nouveaux médias créent un cadre « inédit » d’expression et de diffusion des idées et des opinions avec des interactions horizontales par delà des frontières nationales.
« Cette situation remet en cause les modes habituels de production de l’information et les modèles traditionnels de gouvernance. Les citoyens informés deviennent demandeurs de participation au processus démocratique » a-t-elle expliqué.
« Nous sommes dans une économie mondialisée et les techniques de l’information et de la communication sont au cœur des enjeux planétaires ; plus rien ne peut être fait comme il ya 20 ans » a-t-elle constaté
Cependant pour Mme Traoré, Si les innovations que ces nouveaux médias apportent sont séduisantes, nul ne peut occulter qu’ils sont aussi porteurs de « risques de tout genre » tels que la manipulation, le travestissement de la réalité, le mensonge, la calomnie et la dépravation des mœurs.
Selon le président du comité d’orientation stratégique des JESTIC, Arsène Flavien Bationo à travers cette rencontre, l’objectif est de réfléchir sur l’impact des nouveaux médias qui sont de nos jours caractérisés par « l’interactivité, l’extrême rapidité et la simplicité ».
« Nous avons rassemblé un certains nombre d’acteurs, des enseignements chercheurs, des hommes politiques, des étudiants et des professionnelles de l’information et de la communication pour réfléchir de façon inclusive sur cette problématique afin d’identifier des pistes d’action concrètes pour permettre au Burkina de s’en inspirer pour renforcer la démocratie » a-t-il conclu.
La société de la communication est en marche au Burkina avec les nouveaux médias qui « foisonnent ». Les sites web, les blogs, les réseaux sociaux (Facebook, twitter, Youtub…), les SMS et les MMS ont brisé la structure pyramidale propre aux médias traditionnels.