L’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB), en partenariat avec le Réseau africain d’expertise de biosécurité de l’Agence du NEPAD (ABNE/ NEPAD), organise depuis le lundi 4 novembre 2013 à Bobo-Dioulasso, un cours international de biosécurité. Pendant une semaine, 40 agents chargés d’assurer la police sanitaire issus de 12 pays seront dotés de rudiments en matière de biosécurité et de sécurité alimentaire des aliments.
L’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) accueille depuis le lundi 4 novembre 2013, un cours international de biosécurité à l’attention des régulateurs de différents pays en matière de biosécurité et de sécurité alimentaire. Ce cours est organisé en partenariat avec le Réseau africain d’expertise de biosécurité de l’Agence du NEPAD (ABNE/NEPAD) et l’Université de l’Etat de Michigan aux USA. Destiné aux agents chargés d’assurer la police sanitaire, il regroupe 40 participants issus de 12 pays et vise, selon le Pr Diran Makinde, directeur de l’ABNE, à construire un réseau africain en matière de compétence dans le domaine de la biosécurité. Malgré leur localisation à Ouagadougou, ils ont décidé d’organiser cette formation à l’UPB qui est par excellence, l’université de l’agriculture. « Le cours va concerner la sécurité sanitaire, les aspects de sécurité environnementale et tous les aspects législatifs en matière de biosécurité, et l’objectif, c’est d’assister les gouvernements africains dans le domaine de la biosécurité », a-t-il expliqué. Il a aussi précisé que ladite formation se veut un moyen de contribuer à l’amélioration de la qualité des semences, et à assurer la sécurité alimentaire et sanitaire. Pour le président de l’UPB, Georges Anicet Ouédraogo, la tenue d’un tel cours sur la biosécurité était une exigence pour eux du fait que leur temple du savoir est un centre d’enseignement et de recherche dans le domaine de l’agronomie et de l’agriculture.
Il en veut pour preuve, l’Institut du développement rural (IDR) qui a plus de 40 ans d’existence, et qui a formé beaucoup de cadres dans le domaine du développement rural. A l’IDR, il a ajouté les multiples stations expérimentales de recherche dans le domaine agronomique et l’école doctorale qui est un puissant outil d’enseignement et de recherche dans le domaine de l’agronomie. Selon Anicet Ouédraogo, malgré les avantages et les bénéfices certains qu’offrent aujourd’hui les biotechnologies dans le secteur de l’agriculture et dans bien d’autres secteurs, il y a nécessité que les utilisateurs s’assurent de l’innocuité et de la sécurité des aliments qu’ils consomment. Il pense que c’est ce manque d’information qui conduit de nos jours aux difficultés d’adoption des résultats des biotechnologies. Pour les futurs agriculteurs, décideurs politiques et membres de la société civile se trouvant dans les universités, le Pr Ouédraogo pense que c’est le lieu privilégié, de mieux leur faire comprendre les avantages, l’intérêt et le bénéfice qu’on tirerait dans l’utilisation des biotechnologies car fait-il remarquer, l’agriculture conventionnelle ne pourra pas résoudre le problème de la sécurité alimentaire.
Le préfet de Bobo-Dioulasso, Karim Ouédraogo, représentant le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan, a salué l’organisation de la formation à Bobo-Dioulasso qui est la région par excellence de la production du coton. Un produit qui est aujourd’hui le secteur de l’application des biotechnologies au Burkina Faso. La région abrite également la première société cotonnière du pays, la SOFITEX, ainsi que le siège de la prestigieuse Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB), a-t-il fait remarquer.