L’Association des universités d’Afrique de l’Ouest organise, du 4 au 8 novembre 2013 à Ouagadougou, sa première conférence générale pour échanger sur des problèmes, ainsi que les perspectives pour un réseau inter-universitaire régional viable en Afrique de l’Ouest.
Les Universités de l’Afrique de l’Ouest tiennent à la fois leur première conférence statutaire et leur réunion annuelle, à Ouagadougou, du 4 au 8 novembre 2013. Ces rencontres sont placées sur le thème : « Le rôle des universités dans l’intégration de la sous-région ouest-africaine ». Les conférences ont présenté à l’ouverture des travaux, le mardi 5 novembre 2013, les grands axes qui seront abordés au cours de ces quatre jours de réflexion. Selon le secrétaire exécutif de la CEDEAO, Lansana Kouyaté, il s’agit d’une rencontre en vue d’échanger, avec les responsables du monde universitaire présents à cette conférence, sur diverses problématiques. Des débats porteront essentiellement sur les problèmes et perspectives pour un réseau universitaire viable et bien intégré en Afrique de l’Ouest et une réflexion approfondie sur le rôle de l’association des Universités d’Afrique de l’Ouest (AWAU) dans la promotion des liens universitaires et les échanges entre les zones francophones et celles anglophones en Afrique occidentale. Des analyses qui, selon les « professeurs », visent a priori à renforcer les relations et à offrir à la jeunesse estudiantine, un espace sûr de recherche du savoir. Par ailleurs, l’association entend mettre sur pied un trait d’union permanent entre elle et les universités de la sous-région ouest-africaine. Aussi voudrait-elle par ailleurs relever les défis de l’administratif et de la gestion des universités en Afrique. Pour le directeur général adjoint de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), Amadou Maïga, les débats vont consister à mettre en exergue les voies et moyens susceptibles de développer le partenariat entre les universités africaines en particulier entre les francophones et les anglophones.
S’inspirer des institutions sous-régionales
Comment les temples du savoir pourront-ils collaborer en matière de formation, de recherche et de partage d’expériences pour aboutir à une intégration interuniversitaire en Afrique de l’Ouest ? C’est là le nœud gordien des échanges qui ont mobilisé les sommités universitaires. A en croire M. Maïga, la réponse à cette interrogation permettra sans aucun doute, de contribuer à l’intégration socioéconomique de l’Afrique de l’Ouest. Pour ce faire, des structures sous-régionales comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont été invitées à partager et éclairer les lanternes des acteurs du monde universitaire sur leurs programmes d’intégration, a indiqué le DG adjoint. De l’avis des responsables de l’association, les activités de 2iE, ont pour ambition de former des ingénieurs-entrepreneurs qualifiés et compétents, capables de répondre aux enjeux de la croissance et du développement durable en Afrique. Fort de cela, l’association a opté d’organiser la présente rencontre au sein de 2iE a déclaré Nana Jane Opoku, ministre de l’éducation du Ghana et président de l’AWAU. A cette première réunion statutaire ordinaire annuelle, ils étaient une cinquantaine de présidents d’universités de l’Afrique francophone comme anglophone à prendre part aux échanges d’intégration et de coopération entre les différents campus de la sous-région ouest-africaine. Le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire et supérieur, Bila Dipama, représentant le 1er responsable dudit ministère, a rassuré l’accompagnement du gouvernement burkinabè aux activités de l’association car a-t-il dit, « il s’agit de développer les relations académiques et nous souhaitons voir d’autres structures emboîter ce pas ».