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Foire aux savoirs: La récupération mécanique des terres à la charrue « Delfino », présentée par une experte du CILSS
Publié le mercredi 6 novembre 2013   |  Agence de Presse Africaine




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Ouagadougou (Burkina Faso) - Le système de la récupération mécanique des terres à la charrue « Delfino » visant à récupérer, à grande échelle, des superficies encroûtées sous forme de demi-lune, a été expliqué par Dr Edwige Botoni/Yaro du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), aux participants à la Foire aux savoirs ouverte lundi, à Ouagadougou, la capitale burkinabè.

Selon Dr Edwige Botoni/Yaro, experte en Gestion des ressources naturelles (GRN) au CILSS, ce système permet d'améliorer la structure du sol et donc la capacité de rétention des eaux de pluies.

« Chaque micro-basin permet de stocker plus de 1000 litres d'eau même en cas de faibles précipitations et ce, grà¢ce à la collecte des eaux de ruissellement », a-t-elle expliqué aux participants à la foire, ajoutant qu'avec la méthode, aucun système de clà´ture, de gardiennage, d'arrosage ni d'application de pesticides n'est préconisé.

« Les résultats des évaluations techniques montrent que la récupération des terres dégradées par le travail du sol à la Delfino a un double effet, quantitatif et qualitatif, sur la reconstitution de la strate ligneuse et du tapis herbacé », a précisé l'experte en GRN au CILSS.

Il ressort que dans une région où les reboisements classiques n'ont donné apparemment que peu de résultats visibles sur le terrain, en raison de contraintes diverses, le travail mécanisé à la Delfino associé au semi direct d'espèces forestières permet une implantation durable d'une couverture ligneuse et favorise les actions de reboisement autrement pensées.

Selon la promotrice de cette méthode de résilience, celle-ci permet d'obtenir une densité ligneuse au moins deux fois plus économique que les techniques habituellement utilisées.

Dr Botoni a souligné que la démultiplication de cette expérience probante est liée à plusieurs facteurs dont la nature du sol et la qualification du tractoriste qui déterminent la qualité des ouvrages et leur durabilité.

Organisée par le CILSS, en partenariat avec l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la « Foire aux savoirs », se déroule autour du thème « Consolider la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'ouest ».

Environ deux cents participants issus d'une vingtaine de pays, y prennent part (du 5 au 7 novembre), en vue de partager leurs expériences respectives.

ALK/of/APA

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