Abidjan - L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault, a procédé, samedi, à l’inauguration de la première bibliothèque numérique en Afrique de l’Ouest, au sein de l’Institut français de Bobo-Dioulasso, en présence des autorités de la région.
Cette inauguration marque une nouvelle étape d’un projet initié depuis octobre 2011 par Ousmane Sidibé et Vincent Millogo, des jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso, avec le soutien de l’Institut Français de Paris, et qui avait permis l’installation d’une quinzaine de postes informatiques dans la bibliothèque pour naviguer.
Selon le responsable de la médiathèque numérique de Bobo-Dioulasso, Vincent Millogo, environ 54. 806 ouvrages et journaux sont dès à présent consultables en ligne en instantané, contrairement à la bibliothèque classique qui n’offrait que12 000 œuvres aux adhérents, et des journaux aux dates dépassées.
Les adhérents peuvent désormais faire des prêts d’ouvrages en ligne qu’ils pourront consulter à la maison, s’ils ont la connexion sur leurs tablettes ou ordinateurs. Mais une fois que le délai des prêts aura expiré, le document prêté va disparaitre du disque dur de l’ordinateur ou de la tablette, et même s’il était sur une clé USB. Ces documents prêtés ne peuvent pas être imprimés.
Il souligne que cette innovation va réduire tangiblement le problème de perte des ouvrages. "Lors de l’inventaire des documents de la bibliothèque classique, nous nous sommes rendus compte de la perte de plus de 700 documents qui n’ont pas été ramenés par ceux qui les ont prêtés", a-t-il révélé, rassurant par ailleurs que la forme de prêt en ligne ne va pas pour autant faire disparaitre le prêt papier, car les deux formes restent complémentaires.
Gilles Thibault qui effectuait sa première visite à Bobo-Dioulasso, depuis son accréditation au Burkina Faso a, pour sa part, dit que la nouvelle médiathèque va permettre aux adhérents d’avoir accès à cinq fois plus d’ouvrages de tous types, notamment des journaux, des revues, des livres, des disques, des films, des DVD en instantané sans attendre et ce, grâce à une inscription de 2 000 F CFA l’année qui donne droit à une carte multimédia.
"C’est le monde qui est ouvert aux gens qui s’inscriront", a-t-il déclaré, avant d’exprimer sa satisfaction sur la présence de la médiathèque à Bobo-Dioulasso, carrefour par excellence pour accéder au monde entier. Un choix, a-t-il noté, qui est dû au dynamisme de l’équipe de direction "bobolaise" qui a fait acte de candidature auprès du siège de l’Institut français à Paris et a su mobiliser sur place des équipes techniques de la compagnie de téléphonie mobile Airtel, pour l’ouverture.
