Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon séjourne les 6 et 7 novembre 2013 à Ouagadougou. Il échangera avec le président du Faso et les membres du gouvernement.
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) Ban Ki-moon, à la tête d’une forte délégation, s’entretient les 6 et 7 novembre 2013 à Ouagadougou, avec le président du Faso et le gouvernement, de la Stratégie intégrée des Nations unies pour la région du Sahel. Il est accompagné par les présidents de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque mondiale, de la Commission de l’Union africaine et un commissaire de l’Union européenne. En effet, pour faire face de façon efficace et durable à la crise au Mali et de manière générale dans la région, le Conseil de sécurité a, dans sa première résolution sur le Mali, adoptée le 5 juillet 2012, demandé au Secrétaire général d’arrêter et de mettre en œuvre une stratégie intégrée des Nations unies pour la région du Sahel. Cette stratégie couvre le Burkina Faso, l’Erythrée, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad. Mais elle s’attache davantage à cinq d’entre eux qui en ont le plus besoin, à savoir le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Pour ce faire, l’envoyé spécial du SG des Nations unies, Romano Prodi, qui a été nommé le 9 octobre 2012, a suggéré une vision plus large qu’il a dénommée « quatre par quatre » de la Stratégie qui devrait être basée sur les quatre piliers que sont la sécurité, la gouvernance, les besoins humanitaires et le développement. Quatre séries d’acteurs, à savoir les gouvernements de la région, la communauté internationale, les peuples du Sahel et le système des Nations unies sont chargés de la coordination. La Stratégie est axée sur trois objectifs visant à appuyer et à renforcer les initiatives en cours et à combler les lacunes déjà identifiées. Ainsi, le premier objectif stratégique est relatif à la gouvernance. Intitulé « Renforcer la gouvernance efficace et sans exclusive », cet objectif permettra, entre autres, d’appuyer les institutions en vue d’encourager les pratiques démocratiques, notamment le dialogue politique, la tenue d’élections libres, régulières et transparentes et la large participation des collectivités. Il renforcera également les capacités de l’Etat afin d’assurer un accès plus équitable aux ressources et aux services socioéconomiques. Le deuxième objectif stratégique, « Rendre capables les mécanismes de sécurité nationaux et régionaux à faire face aux menaces transfrontalières », consistera pour l’ONU à renforcer son analyse de la sécurité régionale et de mieux suivre les mesures transfrontalières dans le Sahel. Dans ce registre, l’accent sera mis sur le renforcement des capacités nationales, notamment grâce à l’amélioration de la coordination entre les institutions nationales compétentes, afin de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. La coopération est ainsi demandée entre les Etats du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb dans la lutte contre le trafic, le contrôle des armements et les mouvements d’éléments armés criminels. Toutes ces actions devraient être menées conformément aux normes internationales relatives aux droits de l’homme. Le troisième et dernier objectif stratégique, qui ambitionne d’« intégrer les plans et les interventions humanitaires et de développement », a pour finalité d’assurer « la résilience à long terme ». Dans la perspective de la mise en œuvre de la Stratégie, le Conseil de sécurité a fait des recommandations. En outre, des initiatives ont été suggérées par le Secrétaire général et son envoyé spécial pour le Sahel. C’est pour cela que Romano Prodi a suggéré la mise en place d’un fonds d’action pour le Sahel. Ce fonds est appelé à servir de plateforme pour la mobilisation de ressources permettant de répondre aux besoins de la région. Ban Ki-moon, dans son périple visitera quatre pays que sont le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.
Souleymane SAWADOGO
(Source : Rapport du SG de l’ONU sur la situation dans le Sahel)