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Sidwaya N° 7534 du 4/11/2013

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Crise aux 2IE : Du gaz lacrymogène pour dissuader les grévistes
Publié le mardi 5 novembre 2013   |  Sidwaya


2IE
© aOuaga.com par A.O
2IE : les travailleurs en sit-in pour exiger le départ du DG
Lundi 21 octobre 2013. Ouagadougou. Les travailleurs de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) ont organisé un sit-in pour exiger le départ du directeur général, Paul Giniès


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La crise née au mois d’octobre à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE) continue de faire des vagues. Une nouvelle grève de 48 heures lancée hier, lundi 4 novembre 2013, a connu cette fois-ci, une « descente » de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) à la direction générale de l’institut sise à côté de l’Université de Ouagadougou.

Les mouvements de grève à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE) seraient-ils en train de se radicaliser ? Cette question mérite d’être posée au regard du dernier développement de la situation en date du lundi 4 novembre 2013 au siège de la direction générale sise à côté de l’Université de Ouagadougou. La grève de 48 heures lancée ce jour par les délégués du personnel de l’institut, a été réprimée par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). De l’avis de Djim Doumbé Damba, enseignant aux 2IE et gréviste que nous avons rencontré en l’absence des délégués, le personnel s’est réuni comme à son habitude, sous les drapeaux en cette matinée du 4 novembre pour respecter leur mot d’ordre de grève. « Nous avons entamé une démarche de conciliation, de médiation avec le gouvernement et l’inspection du travail. Mais jusque-là, nous n’avons pas de satisfaction. C’est donc par rapport à cette réalité que nous avons décrété deux jours de grève allant du 4 au 5 octobre 2013 », a-t-il dit. Par ailleurs, précise M. Damba, le comité interministériel mis en place par le Premier ministre pour aplanir le différend entre les protagonistes de la crise ,leur aurait demandé une trêve afin de lui permettre de travailler sereinement. Une requête à laquelle ils accèdent. Cependant, les délégués auraient demandé à observer ce mot d’ordre de grève qui était d’ailleurs prévu avant la requête. Alors que les grévistes étaient sous les drapeaux, nous confie Djim Doumbé Damba, ils ont reçu la visite d’un responsable de la CRS qui s’est entretenu avec eux. « Il m’a fait savoir que nous faisions trop de tapage et que nous devrions quitter le lieu public », nous a-t-il rapporté. Le groupe aurait compris cette remarque et a décidé de se déporter dans l’enceinte de l’institut et d’arrêter le bruit. Cette décision n’aurait pas été du goût de l’agent de police qui lui a demandé de quitter les lieux. Toute chose qu’il n’a pas voulu faire d’autant plus qu’il attendait aussi certains de leurs camarades convoqués à la police. « Il y a certains de nos collègues qui sont convoqués à la police. Nous avons dit qu’en attendant que ces collègues reviennent, nous allons rester attendre ». C’est donc face à ce refus d’obtempérer que la police aurait choisi d’utiliser la méthode forte, le gaz lacrymogène. Conséquence, « des blessés, deux femmes asphyxiées et transportées par les sapeurs-pompiers à l’hôpital, des coups portés sur un collègue, des téléphones portables et tablettes retirés... », rapporte M. Damba. Malgré cette descente musclée dans l’enclave diplomatique, fait remarquer le professeur Damba, « nous avons demandé aux collègues de ne pas réagir. Personne n’a porté un coup sur un policier ». Mais M. Damba craint que cette réaction de la police ne radicalise la position des uns et des autres. Cette crise est en passe de toucher le monde des apprenants. Selon un étudiant qui a requis l’anonymat, ils auraient eux aussi une plateforme revendicative en gestation à l’endroit des protagonistes de la crise qui n’a que trop duré.

Boyavé Léopold YE

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