Le réseau des parlementaires burkinabè pour la bonne gouvernance dans les exploitations minières a organisé du 4 au 5 novembre 2013, à Ouagadougou, une rencontre d’échanges et d’information de ses membres sur la question de la production aurifère au Burkina Faso. Pendant deux jours, ces parlementaires renforceront leur connaissance sur l’exploitation minière, en vue de mieux légiférer en la matière. La cérémonie d’ouverture des échanges a été présidée par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Naboho Kanidoua.
Encourager la transparence dans la production aurifère et la répartition juste et équitable de la rente minière au profit des populations. Tels sont, entre autres, les objectifs poursuivis par le réseau des parlementaires burkinabè pour la bonne gouvernance dans les exploitations minières, qui a initié du 4 au 5 novembre 2013, à Ouagadougou, une rencontre d’échanges et d’information de ses membres sur l’exploitation minière au Burkina Faso. Il s’agit pour ces parlementaires de consolider leurs connaissances afin de mieux légiférer en matière minière. Le coordonnateur du réseau des parlementaires, Rasmané Ouédraogo, a rappelé qu’au regard de la richesse du sous-sol burkinabè qui regorge une diversité de sources minières, il était logique que la question de l’exploitation minière se place au cœur des préoccupations des parlementaires. Pendant les échanges plusieurs thèmes seront abordés par les parlementaires, a laissé entendre Rasmané Ouédraogo. Il s’agit de l’historique du secteur minier au Burkina, de la fiscalité minière, de la réglementation sur le secteur au plan national, régional et continental, des retombées socio-économiques, de la responsabilité sociale de l’entreprise, des impacts de l’exploitation minière, de l’exploitation artisanale de l’or, de l’impact de la production aurifère sur l’environnement et de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives, a-t-il énuméré. Il a expliqué que le renforcement des connaissances des parlementaires sur l’exploitation minière les aidera à mieux apprécier les projets de loi et les propositions de loi en la matière. Il a salué l’engagement et le soutien de la chambre des mines et du ministère de l’Economie et des Finances. Le premier vice- président de l’Assemblée nationale a indiqué que l’exploitation minière contribue à l’amélioration du PIB et a été de 12% en 2012. Par conséquent, l’or représente près de 43% des exportations du pays et a rapporté 180 milliards de francs CFA, faisant de l’or la première source de devise en 2009, a-t-il fait savoir. Pour lui, même si l’exploitation minière rapporte beaucoup au développement économique du pays, il faut reconnaitre qu’elle présente également des effets néfastes. « Les pertes en vies humaines, la dégradation des terres arables, la dépravation des mœurs et l’apparition de maladies respiratoires, des conflits entre autochtones et orpailleurs, les déplacements des populations sont, entre autres, les conséquences fâcheuses de l’exploitation minière », a indiqué le premier vice président de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi, selon lui, il était nécessaire que les parlementaires se retrouvent pour appréhender tous les enjeux du secteur minier, en vue d’améliorer la contribution de la représentation nationale et d’encourager une gestion durable et transparente des ressources minières ainsi qu’une répartition équitable et juste de ses retombées, pour la préservation de la paix sociale. Naboho Kanidoua a invité l’ensemble des participants à s’impliquer activement dans les échanges afin d’aboutir à une meilleure appropriation des enjeux miniers. Toute chose qui contribuera à parfaire le cadre législatif du secteur minier .
