Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5475 du 4/11/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

« Dissidents du CDP et du régime, quittez le navire pendant qu’il est encore temps »
Publié le lundi 4 novembre 2013   |  Le Pays


Marche-meeting
© Autre presse par Bénéwindé Bidima
Marche-meeting de l`opposition contre le Sénat
Dimanche 28 juillet 2013. Ouagadougou. L`opposition a organisé une marche suivie de meeting pour dire "Non" au Sénat. Photo : Zéphirin Diabré, président de l`Union pour le progrès et le changement (UPC) et chef de file de l`opposition politique


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le 2 novembre 2013 était la date choisie par le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BP) pour sa rentrée politique. Le cadre choisi pour la circonstance a été le Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané. Cette rentrée politique du CFOP a connu une forte mobilisation de militants et sympathisants et de leaders de partis politiques de l’opposition et du pouvoir qui a été aussi convié à cette rentrée. Cette rentrée politique a été l’occasion, pour le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, d’appeler les dissidents du CDP et du régime à « quitter le navire pendant qu’il est temps ».« Je lance un appel très solennel à tous ces dissidents au sein du CDP et du régime. Je les invite à prendre leurs responsabilités, à se départir de la peur, à oser franchir le pas, à s’émanciper, à s’affirmer et à quitter le navire pendant qu’il est encore temps ». C’est l’appel lancé par le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, lors de la rentrée politique de l’opposition, qui avait pour thème : « Intensification de la lutte face aux manœuvres actuelles du gouvernement pour faire oublier les revendications du peuple ». C’était le 2 novembre dernier, dans la salle Jean-Pierre Guingané.Zéphirin Diabré a confié que cette rentrée politique est une rentrée pour l’opposition qui n’a jamais eu de vacances. Il a rendu hommage à tous les leaders des partis politiques de l’opposition qui ont fait montre d’un « engagement et d’une combativité exemplaires ». Il dira que, pour « nous, la seule modification qui convient, celle qui peut régler définitivement le problème de notre peuple, c’est celle qui disposera de deux choses : d’une part, qu’elle fasse disparaître le mot Sénat de notre Constitution ». Et d’autre part, que cette Constitution dise que « l’article 37, relatif à la limitation du mandat présidentiel, ne peut être révisé, ni par voie parlementaire ni par voie référendaire ». La lutte pour l’amélioration des conditions de vie, de travail et d’études des Burkinabè doit devenir l’essence même de l’action de l’opposition, dira-t-il. Pour réussir en 2015, il faut, selon lui, que l’opposition soit vraiment présente à l’intérieur du pays. Ils devront aussi être très attentifs et très vigilants au vote des Burkinabè de l’étranger. Dans le combat pour l’alternance, il faut, ajoutera-t-il, l’aide de tous les Burkinabè quelles que soient leur origine, leur religion ou leurs convictions idéologiques.

Initialement prévue pour 14h, la cérémonie a finalement débuté à 15h 40 avec la rentrée dans la salle du chef de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré, qui a été suivi d’autres leaders de partis de l’opposition amis :
Hama Arba Diallo, Tahirou Traoré, Bénéwendé Stanislas Sankara, Ablassé Ouédraogo, Moussa Boli, François Ouédraogo. Ces leaders ont été tous salués par une salve d’applaudissements des militants et sympathisants. Il faut noter que quatre sous-thèmes devaient faire l’objet d’interventions : le point de la lutte contre le Sénat, la vie chère, la modification de l’article 37 et la politique du gouvernement, les dessous de la montée de l’incivisme et de l’intolérance au Burkina Faso, la crise scolaire et universitaire au Faso. La première intervention a été celle du représentant des étudiants. Celui-ci a fustigé la « dérive totalitaire et dictatoriale » du régime qui, « au lieu de s’occuper des vrais problèmes qui minent l’école burkinabè, utilise la voie de la violence pour réprimer les revendications justes et nobles des élèves et étudiants ». C’est pour cela qu’il dit que la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants doit être « une priorité pour le régime ». Il l’invite, par conséquent, à cesser « toutes les actions de violence et d’intimidation à l’encontre des étudiants ».
La deuxième intervention a été celle de la représentante des femmes. Celle-ci a décoché des flèches contre le régime « qui ne fait aucun effort pour améliorer le quotidien des Burkinabè ». Elle a mis l’accent sur la santé et l’éducation. Compte tenu de « la misère » et « de la paupérisation » de la population, il n’y a pas, selon elle, assez de Burkinabè qui peuvent s’offrir un repas quotidien à plus forte raison deux.
Les hôpitaux aussi sont devenus, ajoutera-t-elle, de véritables « mouroirs », faute d’argent. Avec tout cela, a-t-elle poursuivi, « on parle du Sénat et de la révision de l’article 37 ».
Pour tout cela, la représentante des femmes appelle de ses vœux l’instauration d’une alternance démocratique pacifique.

La pauvreté est une réalité au Burkina Faso

L’opposant burkinabè, le président du « Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, lui, a traité le sous-thème : « Les conditions socioéconomiques des Burkinabè et les mesures sociales prises par le gouvernement, le 12 septembre 2013 ». Selon Ablassé Ouédraogo, la pauvreté et la misère font de plus en plus partie du quotidien de la majorité des Burkinabè et « ce qui est en cause au Burkina Faso, c’est la gestion actuelle, c’est la gouvernance actuelle du pays, caractérisée par un manque de vision et un manque de stratégies efficaces pour sortir le pays et la population de cette situation inacceptable où la misère et la pauvreté sont d’abord et avant tout économiques ». Selon Ablassé Ouédraogo, les mesures sociales du gouvernement, prises le 12 septembre dernier, « ne sont qu’un tissu de mensonges qui n’apportent pas grand-chose à l’amélioration des conditions de vie de la population qui demande humblement que le gouvernement arrête de lui mentir ». Et pour finir, il a dit ceci : « Le moment est là pour ce peuple burkinabè de se dresser contre la mise en place du Sénat, contre la modification de l’article 37, contre la patrimonialisation du pouvoir, contre la modification des statuts de l’opposition, contre l’incivisme, contre l’intolérance, contre l’impunité, contre l’homosexualité et le mariage pour tous qui n’ont pas de valeur ni de place dans notre culture ».
A la suite d’Ablassé Ouédraogo, Arba Diallo s’est, lui aussi, inscrit dans la même logique que ses prédécesseurs en dénonçant la manœuvre du régime tendant à « minimiser » l’opposition, la « vraie ». A ce sujet, et sur d’autres sujets aussi, débattus lors de cette rentrée politique, Arba Diallo a demandé la vigilance et la clairvoyance du peuple burkinabè pour qu’au moment opportun, le peuple « scelle le sort » du régime actuel dans les urnes, afin que « l’on passe à une autre étape de l’histoire du Burkina Faso ». La dernière intervention et celle tant attendue fut celle du chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré.

« Ils veulent casser l’opposition », dixit Arba Diallo

« Le gouvernement est en train de créer des mécanismes pour casser l’opposition parce qu’il s’est rendu vite compte que la méthode qu’il a lui-même mise en place à savoir la communication gouvernement-opposition, favorisait l’opposition car celle-ci avait l’occasion de s’unir, de se retrouver à tous moments. Maintenant il faut trouver une stratégie pour casser cette opposition et faire en sorte que tous les partis de l’opposition soient chacun, l’égal de l’autre. Chacun n’a aucune raison particulière de se retrouver sur le même toit que l’autre parti pour échanger, coordonner les actions. On espère que le CDP, tôt ou tard, sera dans l’opposition. Qu’à cela ne tienne, à la guerre comme à la guerre ! Ils veulent casser l’opposition il lui revient de voir comment éviter cette déstabilisation. »

Propos recueillis par Ben Issa TRAORE

 Commentaires