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Sidwaya N° 7534 du 4/11/2013

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Rentrée politique de l’opposition : début de «la lutte pour l’alternance en 2015»
Publié le lundi 4 novembre 2013   |  Sidwaya


Politique
© aOuaga.com par S.D
Politique : l`opposition fait sa rentrée des classes
Samedi 2 novembre 2013. Ouagadougou. Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané. Les partis d`opposition affiliés au chef de file ont effectué leur rentrée politique sous le signe du renforcement de la lutte contre la mise en place du Sénat et la modification de l`article 37 de la Constitution. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique


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L’opposition politique burkinabè a effectué, le samedi 2 novembre dernier à Ouagadougou, sa rentrée politique 2013-2014. Cette rentrée a été placée sous le thème : «L’intensification de la lutte face aux manœuvres du gouvernement pour faire oublier les revendications du peuple».

Les militants et sympathisants des partis alliés au Chef de file de l’opposition (CFOP) se sont réunis à Ouagadougou le samedi 2 novembre 2013, pour leur rentrée politique 2013-2014. Cette rentrée a été l’occasion pour les partis de l’opposition d’annoncer «le début de la lutte pour l’alternance en 2015». Des sous-thèmes d’actualité ont été décortiqués par des responsables de partis politiques. Le premier sous-thème traité par le président du Front des forces sociales (FFS), Norbert Michel Tiendrébéogo, a porté sur «Les dessous de la montée de l’incivisme et de l’intolérance au Burkina Faso». Selon lui, le pays connaît depuis quelques années une crise sociopolitique due à une lutte des classes. Il a estimé que c’est «le système d’exploitation de l’Homme par l’Homme» au Burkina Faso qui entraîne les réactions et les manifestations de la population. «L’intolérance et l’impunité entraînent la violence. La bêtise et la brutalité entraînent l’incivisme…», a-t-il indiqué. Un autre sous-thème, «Les raisons profondes des mesures du gouvernement contre la vie chère», a été développé par le président de Le Faso autrement, Ablassé Ouédraogo. Il a relevé que malgré les bonnes performances macroéconomiques, la pauvreté et la misère font de plus en plus partie du quotidien de la majorité des compatriotes. Et d’ajouter qu’un Burkinabè sur deux vit avec moins de 500 F CFA par jour. Quant aux récentes mesures sociales prises par le gouvernement, le président de Le Faso autrement les a estimées insuffisantes. «Les mesures énoncées ne concernent qu’une infime partie de la population, car celles-ci répondent en fait aux composantes de la population burkinabè qui ont manifesté bruyamment au cours des derniers mois contre la mise en place du sénat et contre la vie chère. Ce sont essentiellement les étudiants et les fonctionnaires», a-t-il dit. Et de préciser que les autres mesures existent déjà dans des programmes en cours d’exécution dans les activités et responsabilités des ministères concernés. «Il faut à notre pays des mesures fortes et des mesures pour faire autrement. Le gouvernement est à bout de souffle et le changement devient impératif. Et il se fera par les urnes, parce que nous sommes des républicains», a-t-il avancé. Le dernier sous-thème, «Alternance démocratique et modifications des articles 78, 80, 112, 153 de la Constitution et de loi 009-2009/AN portant statut de l’opposition», a été traité par le président du Parti pour la démocratie et le socialisme/ Parti des bâtisseurs (PDS/Metba), Arba Diallo.

Le Sénat en train d’être abandonné ?

Il a rappelé que le gouvernement a, lors du conseil des ministres du 16 octobre dernier pris deux projets de révision de loi qu’il soumettra à l’Assemblée nationale pour adoption le 12 novembre prochain. Sur l’article 78 de la Constitution, il a laissé entendre que le gouvernement a ajouté une disposition qui stipule qu’en attendant la mise en place du sénat, l’Assemblée nationale assure la plénitude des pouvoirs du parlement. Pour M. Diallo, le gouvernement «semble renoncer à la mise en place du sénat». Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, parle plutôt de «repli tactique». C’est pourquoi, le président du PDS/Metba a appelé le peuple burkinabè à rester vigilant. Car, a-t-il annoncé, «Nos adversaires sont en train de réorganiser leur attaque. Il parait qu’ils vont la baptiser Front républicain». Pour lui, la seule modification qui convienne à l’opposition, «c’est de supprimer le mot Sénat et de dire que l’article 37 ne peut être révisé ni par voie parlementaire ni par voie référendaire». M. Diabré a signifié qu’en plus de la lutte contre le Sénat, l’opposition a obligé le gouvernement à prendre des mesures face à la vie chère. Quant à la révision de loi 009-2009/AN portant statut de l’opposition, le chef de file de l’opposition pense que le projet proposé par le gouvernement vise tout simplement à supprimer l’opposition. «Il n’appartient pas à la majorité d’organiser l’opposition au travers d’une loi. Il appartient à l’opposition elle-même de s’organiser. D’ailleurs, la majorité elle-même n’est pas organisée par une loi», a-t-il estimé. Il a enfin indiqué que le combat pour l’alternance en 2015 est la mère de toutes les batailles. «2015 doit donc marquer le retour de notre pays à la normalité démocratique, avec l’assurance qu’au maximum tous les dix ans, le Burkina Faso fêtera un nouveau président du Faso», a-t-il conclu.

- Adama SEDGO



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