Le vaccin pneumococique conjugué 13-valent et celui anti-rotavirus prévenant la pneumonie, l’otite, la méningite et les diarrhées aiguës chez les enfants de 0 à 11 mois sont désormais accessibles gratuitement dans les structures sanitaires du territoire national. C’est la bonne nouvelle qui a été portée aux populations au cours de la cérémonie officielle de lancement desdits produits, le 31 octobre dernier, dans la commune de Tanghin Dassouri.
« Pour compter d’aujourd’hui, tous les enfants de 0 à 11 mois recevront, en plus des vaccins habituels du programme élargi de vaccination, sur toute l’étendue du territoire, ces deux nouveaux vaccins, à l’âge de deux mois, trois mois et quatre mois ». C’est en ces termes que le ministre de la Santé, Léné Sebgo a annoncé la disponibilité des deux produits vaccinaux dans les structures sanitaires, après leur introduction dans le programme élargi de vaccination qui compte maintenant 11 vaccins pour lutter contre la mortalité et la morbidité chez les enfants. Selon l’organisation mondiale de la santé, en 2010, sur 4,199 millions de décès survenus chez les enfants de moins de 5 ans, en Afrique, 18% étaient dus aux infections à pneumocoque et 19% aux infections à rotavirus. A en croire la représente résidente de l’OMS au Burkina, Djamila Cabral, ces deux vaccins devront contribuer à la réduction de la mortalité et la morbidité infantile au Burkina. « Avec ces nouveaux vaccins, les enfants burkinabè seront désormais protégés contre 11 maladies les affectant et ceci va contribuer significativement à la réduction de la morbidité et la mortalité liées à ces maladies et à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement », a-t-elle déclaré. Et le ministre de la Santé de préciser : « Les effets attendus de cette action sanitaire nationale, d’un coût estimatif de 16 milliards 676 millions 1598 FCFA, sont : la réduction de la morbidité et de la mortalité dues aux pneumonies, aux méningites, au pneumocoque et aux maladies diarrhéiques chez les enfants, pour accélérer l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement ». La marraine des Journées nationales de vaccination, la première dame, Chantal Compaoré, a appelé les femmes à faire vacciner leurs enfants. « En tant que mère, je rappelle à mes sœurs que les tout-petits ne sont efficacement protégés que lorsque leur série vaccinale a été complétée. En conséquence, je lance un appel à tous les parents afin qu’ils fréquentent assidument les services de vaccination », a –t- elle conseillé. Tout en reconnaissant l’engagement du personnel de santé dans la lutte contre les maladies infantiles, le ministre Léné Sebgo les exhortés à s’investir davantage pour de meilleurs résultats. La lutte menée par le gouvernement burkinabè et ses partenaires, constitués dans un cadre appelé ‘’Alliance Globale pour les vaccins et les vaccinations’’ (GAVI) en matière de protection sanitaire des enfants, a remporté des batailles qui ont été rappelées à la cérémonie de Tanghin Dassouri. En effet, selon l’OMS, depuis octobre 2009, le Burkina n’a plus enregistré de cas de poliovirus sauvage, et depuis 2012, le tétanos néonatal a été déclaré éliminé du pays. Le ministre Léné Sebgo a salué l’engagement des partenaires du Burkina, avant de lancer à l’endroit des parents ces mots vocatifs : « Faites vacciner vos enfants conformément au calendrier vaccinal en vigueur pour qu’ils soient davantage protégés contre les maladies, pour que leur espérance de vie s’améliore et qu’ils soient beaucoup plus productifs » .