Le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, a eu une rencontre d’échanges sur l’alphabétisation en milieu de production avec les producteurs de la plaine irriguée de Bagré, le 31 octobre 2013. Lors de sa tournée, le ministre a communiqué sur le projet de Haute intensité de main d’œuvre du gouvernement qui entend alphabétiser environ 83 000 personnes.
Le peu que l’on puisse dire est que le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, a pris son bâton de pèlerin, le 31 octobre 2013, pour sensibiliser les producteurs de la plaine irriguée de Bagré sur la nécessité de l’alphabétisation. La visite du ministre, accompagné du nouveau gouverneur de la région du Centre-est, Ousmane Traoré, a commencé par le centre d’alphabétisation de Yambo. Là, le ministre a touché du doigt les réalités des 44 apprenantes qui ont posé un certain nombre de difficultés. Il s’agit, entre autres, du manque d’infrastructures, de cantines et de garderies pour les enfants en bas âge des apprenantes. Le ministre, qui a eu une oreille attentive aux doléances des femmes, a promis de se pencher avec la plus grande diligence sur ces préoccupations. « On va réfléchir sur la dotation en cantine et en moulin », a promis le ministre Amadou Diemdioda Dicko.
La deuxième étape de la tournée du ministre a consisté à un entretien avec les responsables de Bagrépôle. Après une brève présentation de cette société d’économie mixte, les échanges se sont focalisés sur l’alphabétisation des intervenants du projet. Gaoussou Sidibé a, par exemple, souligné que dans le cadre de l’éducation, il a été érigé cette année l’Institut de formation en développement rural. Les étudiants recrutés sur la base du Certificat d’études primaires, a ajouté Gaoussou Sidibé, disposent d’un champ expérimental de 62 ha où ils mettent en pratique les connaissances acquises. Tout en saluant déjà les initiatives du projet pour l’automatisation des producteurs, le ministre a insisté sur la nécessité de l’alphabétisation. « Il est nécessaire aujourd’hui d’intégrer l’alphabétisation en milieu de travail. Il faut donner aux hommes et femmes qui produisent, les rudiments nécessaires pour pérenniser le projet. » Cette alphabétisation fonctionnelle dont il s’agit ici a été reconnue comme une demande de la population par les responsables de Bagrépôle. « Les contacts avec les populations ont révélé la nécessité de l’alphabétisation. Nous avons déjà commencé avec l’éducation environnementale. Mais en plus de cela, il faudrait que les producteurs aient leurs propres comptes d’exploitation », a dit un cadre du projet Bagrépôle.
Le temps fort de la visite du ministre a été le tête-à-tête avec les producteurs, au nombre d’environ 200. « L’éducation est une question fondamentale. Elle intéresse tout le monde. Personne ne doit rester à la maison sous prétexte qu’il est vieux », a rappelé le ministre, avant d’ajouter : « Vous avez déjà mis en place une fédération des groupements. Pour améliorer la production, il faut avoir le b-a ba. Et c’est l’école qui peut vous l’apporter ». Pour ce faire, une communication axée sur la campagne spéciale d’alphabétisation déjà ouverte et le projet gouvernemental Haute intensité de main d’œuvre qui met un accent particulier sur l’alphabétisation, a été faite aux producteurs. « Des mesures ont été prises par le Conseil des ministres du 12 septembre 2013 pour recruter 86 000 personnes. 100 personnes seront recrutées dans chaque commune rurale. Et celles-ci seront toutes alphabétisées », a ajouté le ministre, tout en invitant les producteurs à profiter de cette aubaine. Les producteurs ont, quant à eux, tout en saluant l’initiative, relevé un certain nombre de difficultés. Il s’agit de la reconnaissance des diplômes d’alphabétisation, des infrastructures qui sont en manque, du suivi des apprenants avec le cycle d’apprentissage, etc.
Le bref séjour du ministre a pris fin avec la visite de l’unité des étuveuses, du centre piscicole et de l’exploitation Pro-agro de Bagré .
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