Du 29 au 31 octobre 2013, s’est tenu à Ouagadougou, un atelier des acteurs de la promotion de l’éducation décentralisée et déconcentrée du Bénin, du Burkina, du Niger, de la Guinée, du Sénégal, du Mali et du Togo. Cet atelier a permis aux participants d’examiner les résultats d’une étude faite sur « l’état des lieux sur les exclus et les alternatives éducatives », le plan de soutien aux alternatives éducatives, partager les mécanismes d’exercice d’ouvrage de l’éducation par les collectivités locales. Il a aussi servi de cadre pour mettre en place le Réseau régional des acteurs de la décentralisation/déconcentration de l’éducation en Afrique de l’Ouest (RADDEAO).
Dans le but d’apporter leur contribution dans la promotion d’une éducation pour tous les enfants, l’agence française de développement (AFD) et Aide et Action ont mis en place la convention de programme amélioration et diversification de l’offre éducative (PADOE).
Sur la base des résultats de la première phase, la présente est conçue pour consolider et étendre les acquis par le renforcement des capacités locales de gestion et de pilotage des systèmes éducatifs dans 7 pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo).
C’est pourquoi, la seconde phase du PADOE donne une place de choix à l’amélioration de la gestion locale et participative de l’éducation. Dans ce cadre suite à une étude portant sur la capitalisation des politiques et pratiques de la décentralisation de l’éducation dans les 7 pays, un atelier de partage tenu à Ouagadougou en décembre 2012 avait permis entre autres de partager l’état des lieux de la décentralisation/déconcentration de l’éducation en Afrique de l’Ouest et d’impulser une dynamique d’échanges et de partage pérenne sur la problématique du renforcement de la décentralisation/déconcentration de l’éducation entre acteurs locaux en Afrique de l’Ouest.
Parmi ses conclusions, l’atelier avait retenu de mettre en place un réseau sous régional des acteurs de la décentralisation /déconcentration de l’éducation.
Suite à cette conclusion, chacun des pays amis en place un réseau national. Il convient alors de mettre en synergie l’ensemble de ces réseaux pour impulser une dynamique régionale de prise en charge des questions liées à la décentralisation de l’éducation.
Par ailleurs, à la recherche de stratégies pour une prise en charge des exclus du système éducatif, un consultant a mené une étude qui fait un état des lieux de l’exclusion scolaire et des alternatives éducatives dans 20 collectivités locales des pays d’intervention du PADOE 2.
Le présent atelier a eu pour objectif général de contribuer au renforcement de la décentralisation/déconcentration de l’éducation en Afrique de l’Ouest et de la dynamique d’échanges entre acteurs locaux et nationaux de l’éducation.
Pendant les 72 heures de travaux, la trentaine de participants ont partagé et validé les résultats de l’étude régional sur situation des exclus de l’éducation et des alternatives éducatives ainsi que un plan de soutien à ces alternatives. Il a aussi servi de cadre d’échanges entre acteurs locaux et autorités nationales sur la problématique de la maîtrise d’ouvrage de l’éducation par les collectivités locales.
Le clou de cet atelier a été l’élection des membres et le lancement du réseau régional des acteurs de la décentralisation/déconcentration éducative.