Les 136 policiers révoqués pour avoir participé aux mutineries de 2011 souhaitent réintégrer la police et implorent pour cela le pardon du peuple et des autorités burkinabè.
Ils sont 136 ex-policiers. En mars 2012, ils ont été révoqués de la police nationale pour avoir pris part aux mutineries une année plus tôt. Depuis, ils sont tombés dans la panade et souhaitent retrouver leurs postes. Au cours d’une conférence de presse intitulée «Plaidoirie des fonctionnaires de police révoqués en mars 2012 en vue de leur réintégration», ils ont expliqué qu’ils comprenaient bien la gravité de leur acte qui s’est traduit par des coups de feu, des expulsions dirigées contre les responsables de la police ainsi que des actes de pillages.
Mais, assure leur porte-parole Mahamadi Tidiga, les dégâts causés étaient circonscrits parce qu’ils n’ont touché que des équipements et matériels de police. «Nous demandons à la population, à toute la police nationale, au ministre en charge de la Sécurité au Premier ministre et à son Excellence Monsieur le président du Faso de nous pardonner et de nous réintégrer dans nos fonctions», implorent-ils.
Ces policiers révoqués jugent leur sanction sévère, regrettant que ce soit la même hiérarchie qu’ils dénonçaient qui a été chargée de les écouter et de proposer des sanctions. «Il y a eu des services où on a enregistré aucun tir ni aucune perte de matériel mais que des policiers aient été révoqués à ces niveaux», ajoute Mahamadi Tidiga.
Cette série de mutineries a également touché l’armée en 2011. Près de 600 militaires ont été radiés.