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Biocarburants/Bioénergies en Afrique : une conférence à Ouagadougou du 21 au 23 novembre
Publié le jeudi 31 octobre 2013   |  Fondation 2iE


Biocarburant
© Autre presse par DR
Biocarburant


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 Dans le dossier

Le manque d’accès à l’énergie apparaît aujourd’hui comme un frein
majeur au développement économique dans de nombreux pays du
Sud. L’électrification et l’accès à l’énergie sont donc devenus un
axe stratégique des politiques de développement économique des
États, notamment par le développement des énergies renouvelables.
Alors que plus de 80% de l’énergie domestique est assurée par
la biomasse (bois de feu et charbon de bois), l’enjeu pour les
pays d’Afrique est de passer d’un usage domestique à un usage
moderne de la biomasse pour accéder à une énergie de production
indispensable au développement d’activités économiques.

Entre 2004 et 2008, impulsé par la politique des pays développés,
l’intérêt pour les biocarburants s’est considérablement accru.
Ceci a conduit certains Etats Africains à se doter d’une stratégie
en matière de biocarburants et à maîtriser les investissements
étrangers dans ce secteur, y compris par l’acquisition de terres. La
crise alimentaire de 2008/2009 et les controverses sur la durabilité
des biocarburants ont mis un frein aux grands projets de production
de biocarburants. Néanmoins, la hausse et la volatilité du prix du
pétrole font que les biocarburants restent une option intéressante
pour l’approvisionnement énergétique des pays Africains.

Depuis 2007, la Conférence Internationale « Biocarburants en
Afrique » est organisée tous les deux ans pour accompagner le
développement des biocarburants en Afrique. L’objectif de ces
conférences est de fournir aux gouvernements et aux décideurs
des pays de la sous-région une évaluation objective du potentiel
des biocarburants en Afrique de l’Ouest. Cette conférence est un
moment privilégié pour faire le point sur les connaissances et les
avancées dans ce domaine. Ce sont à chaque fois plus de 300
personnalités, experts, décideurs, entreprises et représentants
d’ONG, issus de tous les continents qui se sont réunis à
Ouagadougou.

Programme et objectifs

La 4ème édition de conférence biocarburants/Bioénergies se déroulera du 21 au 23 novembre 2013 à Ouagadougou. L’objectif de cette édition est de :

- Mettre en exergue les retours d’expérience sur les filières en construction pour repérer les contacts et lesmodes d’organisation qui paraissent les plus prometteuses
- Mettre en évidence les modes de valorisation qui permettent une rentabilité de la production
- Discuter des apports des bioénergies pour la production agricole et des politiques publiques à mettre en place pour favoriser le développement des bioénergies
Cette conférence s’articulera autour de 4 sessions plénières. Deux sessions dédiées aux biocarburants, aborderont les modes d’organisation des filières et les solutions et options envisagées pour améliorer leur rentabilité. L’objectif est de mettre en exergue les retours d’expérience sur les filières en construction.

Les deux autres sections aborderont les questions de politiques publiques pour accompagner le développement des bioénergies, ainsi que les synergies entre énergie et agriculture.

Deux sessions de 4 tables rondes seront également organisées pour échanger sur les thèmes abordés en session plénière et délibérer afin de proposer des recommandations sur les modes de développement à promouvoir et les modes d’intervention/incitations possibles. Les thématiques des tables rondes seront définies par le comité scientifique après consultations des institutions politiques et économiques impliquées dans le développement des biocarburants et des bioénergies

Session 1

Organisation de filière : quelle alternative entre agro-industrie et circuit court de proximité ? Dans la plupart des projets biocarburants à base d’oléagineux en Afrique, les efforts ont porté sur la structuration de la production agricole : comment, notamment sur la façon d’impliquer, former et motiver les agriculteurs ? Les réflexions sont plus rares sur l’organisation depuis la production de graine jusqu’à la distribution de l’huile ou du biodiesel. Aujourd’hui les opérateurs tâtonnent et il manque une réflexion globale intégrant tous les maillons de
l’organisation des filières.

- Comment s’organisent les approvisionnements d’un maillon à l’autre de la chaine de production des biocarburants (logistique d’approvisionnement des graines, de l’huile …) ?
- Qui sont les acteurs et quels sont leurs rôles ? Quels niveaux d’intégration dans les processus
de production de l’amont à l’aval ? (acteurs dominants, contractualisation, coordination, marché
concurrentiel…) ?
- Quelles filières se sont réellement construites ? A quelles échelles ? (projets industriels, projets
à l’échelle « locale », économies d’échelle …). Et quelles ont été les formes de coordination et
concertations entre acteurs (plateforme multiacteurs, multisectorielle ? agence nationale interprofession ? etc.) ?
- Quelles leçons tirer des expériences dans d’autres continents et pays (Brésil, Inde, Indonésie,
etc.)

Session 2

Diversité des débouchés : clé du succès des filières biocarburants ? La valorisation des sous-produits contribue fortement à la rentabilité des filières oléagineuses, y compris alimentaires. Quelle valorisation des co-produits pour améliorer la rentabilité ? Quelles sont les cultures qui pourraient avoir davantage de débouchés que ce soit pour l’huile ou pour les co-produits (tourteaux, fibres etc…), ou même les plantes à sucre pour la production d’éthanol ?
- Comment valoriser les tourteaux, et les co-produits de récolte d’une façon générale ?
- Quelles autres cultures pour la production de biocarburants ? (tournesol en zone climatique
sèche, palmier à huile en climat tropical humide, sorgho sucré pour la production d’éthanol et de
fibres…)
- Quel modèle agricole pour assurer les besoins alimentaires et énergétiques et quelle gestion des flux sur les deux marchés ?

Session 3

Les bioénergies pour augmenter la production agricole et agroalimentaire ? Compte tenu de la croissance démographique en Afrique, on estime que toutes les terres arables disponibles seront mises en cultures d’ici 2030. La disponibilité de bioénergies permettra de mettre en oeuvre des solutions.
- Quel lien entre énergie et intensification (mécanisation, intrants …) ?
- L’accès à l’énergie est-il le seul verrou pour l’utilisation de la mécanisation et la transformation agricole ?
- Quelle forme d’énergie pour la conservation des aliments ?

Session 4

Les bioénergies peuvent elles se développer sans stratégie/intervention des Etats ? La question du rôle que l’Etat doit jouer pour promouvoir les bioénergies se pose : doit-il laisser faire le marché ? Doit-il exercer seulement un rôle réglementaire ? Doit-il compenser le manque de rentabilité de certaines filières avec une politique fiscale à l’endroit de quelques acteurs ? Doit-il réaliser des dépenses publiques qui favorisent le développement des filières
(infrastructures, recherche, etc.) ? Doit-il même être un acteur de la production (entreprises
publiques ou à capitaux partiellement publics)? En somme, quel cadre politique pour le
développement de la filière mais aussi quel rôle doit jouer par la coopération étrangère et la dynamique sous régionale sur la question ?
-Quel intérêt pour l’état de soutenir les biocarburants et les bioénergies ? Quelle régulation des marchés ?
- Quel mode d’intervention des Etats? fiscalité, soutien aux investissements,
développement des infrastructures …
- La prise en compte des atouts environnementaux des bioénergies (par des mécanismes tels que crédits carbone, certification, démarche RSE des entreprises…) peut-elle améliorer la rentabilité des projets?

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