Gaoua - Le parquet a requis 2 à 5 ans de prison contre les prévenus dans l’affaire dite de Tonkar, du nom de l’élève assassiné et vengé à travers des troubles en mi-août 2012 à Gaoua.
34 prévenus ont répondu à barre du 16 au 17 octobre derniers, pour s’expliquer sur les accusations portées contre eux.
Après les avoir longuement entendus, le parquet, dans son réquisitoire, a demandé aux juges de condamner un premier groupe de 26 personnes à une peine allant de deux à cinq ans de prison pour participation à une manifestation illicite, dégradation de biens publics, coups et blessures volontaires.
Un deuxième groupe de cinq prévenus, selon le ministère public, doit être réprimé pour détention illégale d’armes et pour participation à une manifestation non autorisée par l’autorité compétente.
Ils ont accusés d’usurpation de fonction, incitation à une manifestation illégale, menace sous condition de l’autorité sont les chefs d’accusation retenus par le procureur contre deux accusés.
Le parquet a recommandé que le bénéfice du doute soit accordé à deux prévenus.
Quant à la partie civile, elle a demandé un dédommagement allant de cinq mille à cinq millions de francs CFA.
Par ailleurs, les avocats ont demandé que leurs clients soient relaxés pour manque de preuves tangibles.
Pour eux, c’est une manifestation spontanée qui a entrainé une barricade de la voie publique et dont la sanction ne peut excéder une contravention.
Le dossier a été mis en délibéré pour le 23 octobre prochain, date à laquelle le dossier pourrait connaitre son dénouement.
Le lundi 13 août 2012, le corps sans vie de l’élève de 12 ans Francis Vorgane Kambou, originaire du village de Tonkar, a été découvert l’entrée Nord de Gaoua.
De violents troubles sociaux consécutifs ont entraîné la mort de plusieurs personnes et la dégradation de biens publics et privés.