L’association Femme et Vie a lancé une formation aux « Droits de la femme et mécanismes de leur protection », le mardi 8 octobre 2013 à Bobo-Dioulasso. Ainsi, pendant un mois, 450 leaders vont acquérir des connaissances en matière de défense des droits de la femme.
La formation concernera 225 hommes et 225 femmes leaders des 13 communes de la province du Houet. Lancée le mardi 8 octobre 2013 à Bobo-Dioulasso, elle réunira les responsables d’organisations féminines et masculines, les chefs coutumiers et religieux, les élus locaux des partis politiques autour du thème « Droits de la femme et mécanismes de leur protection ». Les participants, sur la base des connaissances acquises, vont remettre en cause les coutumes et les pratiques qui discriminent la femme. Dans son discours, la présidente de l’association, Julienne Dembélé/Sanou a déclaré que depuis la reconnaissance officielle en 2005 de Femme et Vie, la clé de voûte de ladite association reste la lutte pour le respect des droits de la femme qu’elle considère comme indispensable à tout développement. « La recherche du bien-être ne saurait être efficace si l’on piétine les droits fondamentaux des femmes qui représentent près de 52% de la population burkinabè », a-t-elle affirmé. Aussi, la conviction qui anime son association forte de 150 membres, c’est que l’accès des femmes à l’école, à la santé, à une alimentation saine, à un logement décent, au respect de leur liberté d’expression, de leurs droits à la succession et à la propriété demeurent des impératifs majeurs d’une harmonie dans les ménages, et d’une bonne cohésion sociale dans le contexte du 21è siècle. Cette formation entre dans le cadre d’un projet démarré en janvier 2013, intitulé : « Renforcement des capacités des organisations féminines dans la lutte contre les coutumes et pratiques discriminatoires à l’égard de la femme dans la province du Houet ».
Le développement ne peut exclure 52 % de la population
Financé à hauteur de 60 000 000 de F CFA par le Fonds commun genre et à 15 000 000 de F CFA par l’association elle-même, le projet a réalisé la diffusion en langue nationale dioula de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, et du protocole de Maputo relatif aux droits des femmes en Afrique. En plus des émissions radiophoniques sur les violences faites aux femmes, le projet a également permis d’organiser 15 sessions de formation aux violences faites aux femmes au profit de 225 femmes et 225 hommes membres de 75 organisations des 13 communes de la province du Houet. La marraine du lancement, la ministre des Droits humains et de la promotion civique (DHPC), Prudence Julie Nignan, a salué le présent projet qui apparaît comme une contribution adéquate à un développement durable des Hauts-Bassins. Pour elle, le processus de développement ne peut en aucun cas exclure les femmes qui représentent 52% de la population mondiale. C’est pourquoi, a-t-elle dit, il est impératif d’œuvrer comme l’association Femme et Vie pour la défense de leurs droits fondamentaux, à savoir, le droit à la santé, à l’éducation, et à l’intégrité physique. La ministre a exhorté les uns et les autres à jouer pleinement leur partition pour l’atteinte des objectifs de ce projet qui vise à terme, l’amélioration des conditions de vie de tous. Elle a en outre, encouragé l’association à redoubler d’effort, vu qu’elle a fait du droit à la santé et à l’éducation, son cheval de bataille. Enfin, elle a salué la volonté de traduire les deux textes internationaux en quatre langues locales.