Tenkodogo - L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) avec l’appui financier de l’Agence Japonaise de coopération Internationale (JICA) a organisé du 28 au 31 octobre 2013 à Tenkodogo, une réunion des acteurs de mise en place du comité consultatif des postes de contrôle juxtaposés (PCJ) de Cinkansé. L’objectif était de faire des propositions garantissant le développement et la fonctionnalité dudit poste.
Dans le cadre de l’exécution du programme régional de facilitation des transports et transit routiers inter-états (PACTIR), l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a adopté une approche corridor, caractérisée par des actions communautaires types à conduire sur les principaux axes routiers inter-états. Au titre de ces actions figurent la construction et la gestion des postes de contrôle juxtaposés ainsi que la mise en place d’un cadre institutionnel pour la coordination et le suivi des mesures de facilitation et pour garantir le bon fonctionnement des PCJ. C’est ainsi que la mise en exploitation des postes de contrôle juxtaposés de Cinkansé a démarré le 9 mai 2011. Les actions multiples engagées en relation avec les acteurs concernés par ces PCJ ont eu pour résultats l’adhésion des associations socioprofessionnelles des transporteurs et conducteurs pour la réussite du projet. Les associations des transporteurs avaient également selon le représentant résident de l’UEMOA au Togo, Abdou Seyni, pris l’engagement de payer les redevances de passage sous réserve d’une forte demande : la suppression des frais illicites et des postes intermédiaires sur le corridor. Depuis lors, l’exploitation des PCJ de Cinkansé est soumise à des rudes épreuves du fait des entraves et difficultés persistantes le long des axes routiers. C’est fort de ce constat que l’UEMOA, s’active à la mise en place du comité consultatif, qui a pour vocation de proposer des actions d’amélioration des systèmes logistiques et des infrastructures des PCJ, et d’assurer la coordination et le suivi des mesures de facilitation. la rencontre de Tenkodogo, aura permi aux participants, représentants des administrations et du secteur privé au sein du comité venus du Togo et du Burkina d’examiner les problèmes et difficultés qui entravent le bon fonctionnement des PCJ de Cinkansé, de partager les expériences d’autres pays dans le domaine de la facilitation du commerce et du transport et de convenir ensemble, des actions et mesures à mettre en œuvre pour y remédier. Le représentant résident de l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA), Morishita Hiromichi a exhorté les états membres à s’engager davantage en prenant des mesures visant à améliorer le fonctionnement des PCJ et tous les acteurs concernés à s’impliquer résolument afin de garantir une meilleure fluidité du trafic sur le corridor Lomé-Ouagadougou. « Je reste convaincu que les PCJ en favorisant l’élargissement du commerce sous régionale permettront aussi de résoudre les difficultés qui entravent la bonne marche des échanges inter-états et la compétitivité de leur économie » a-t-il dit. Au nom de la commission de l’UEMOA, M. Abdou SEYNI à remercier la JICA pour son appui constant à l’œuvre de l’intégration régionale entreprise par leur institution commune depuis 1994. « La mise en œuvre du programme régional de facilitation des transports et transit routiers inter-états (PACITR), se poursuit à travers des composantes majeures qui sont : la simplification et l’harmonisation des procédures et règlements qui régissent le transport et le transit routiers inter-états, la construction des infrastructures de transport (routes et postes de contrôle juxtaposés aux frontières notamment), la mise en place d’un mécanisme permanent de suivi systématique des trafics et des conditions qui prévalent sur les corridors (tracking des véhicules et marchandise et observatoire des pratiques anormales), la gestion et l’exploitation des PCJ, avec le projet piloté du PCJ Cinkancé » a-t-il indiqué. Pour M. Seyni, la persistance d’une multitude de procédures administratives et de contrôles, ayant prééminence de fait sur les conventions de portée régionale et sous régionale, l’absence de normes communes pour l’agrément des véhicules habilité à effectuer le transport routiers inter-états, la succession de documents multiples de transit, et l’Etat des infrastructures de transport sur certains axes inter-états, sont entre autres un ensemble de dysfonctionnements préjudiciables à la fluidité du trafic sur les corridors et au passage des frontières. Une visite des postes de contrôle juxtaposés de Cinkansé à mis fin aux travaux.