Le directeur général de l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE), Paul Ginies, a déclaré au cours d'un point de presse, mardi à Ouagadougou, qu'il s'en remet à la décision du conseil d'administration de l'institution qui statuera sur son cas en décidant si oui ou non, il doit continuer à diriger l'Institut.Les travailleurs de l'Institut, rappelle-t-on, ont organisé le 21 octobre dernier un sit-in pour exiger le départ du directeur général alors que les premières revendications étaient d'ordre pédagogique.Répondant aux agents qui réclament son départ, M. Ginies explique qu'il n'est pas éternel et qu'il n'est qu'un homme et que cette décision de départ ne relève pas de son ressort. « Des cabinets d'audit et les partenaires de l'école contrôlent mon mandat », a-t-il dit.« Le Conseil d'administration se réunira le 15 novembre 2013 et s'il a quelque chose à me reprocher, il me le signifiera très clairement », dit-il, ajoutant que ces manifestations ternissent l' image de l'Institut.Sur les revendications relatives à l'amélioration des conditions de vie et de travail, Paul Ginies reconnaît que les revendications sur les conditions de travail sont admissibles, négociables et discutables.
Mieux, il a expliqué qu'il existe dans son Institut une grille salariale et que des réaménagements ont été opérés sur la rémunération des travailleurs.
Pour le directeur général du 2iE, le dialogue n'est pas rompu et le comité ministériel mis en place en début octobre 2013 à l'initiative du Premier ministre, est optimiste parce qu'il pense qu' une issue favorable sera trouvée à cette crise.
Selon le directeur général, l'institut respecte le quota de 19 étudiants par enseignants alors que la norme de l'UNESCO est de 27 par enseignant. C'est pourquoi, il ne comprend pas pourquoi, les manifestants critiquent la baisse de niveau de l'enseignement, alors que des enseignants du 2iE inscrivent leurs enfants dans cette école de renom.
Pour M. Ginies, il faut travailler à préserver l'image de l'institut qui est un centre d'excellence qui devrait faire la fierté du Burkina et qu'il ne faut pas « détruire ce qu'on a ». « Il faut préserver les intérêts des étudiants, de l'Institut et du Burkina », a-t-il conseillé.