Ouagadougou - « Aujourd’hui, l’éducation aux médias est une urgence de première nécessité », a affirmé mardi l’ancien ministre de l’Information Pr Serge Théophile Balima au cours d’une conférence portant sur « l’avenir de l’Education aux médias à l’ère numérique au Burkina Faso : défis politiques et pratiques ».
« Dans un environnement communicationnel caractérisé par une connexion quasi permanente et de multiples formes d’accès nomade (à Internet), avec des jeunes actuellement et massivement utilisateurs, producteurs et diffuseurs d’informations, l’éducation aux médias est une urgence de première nécessité », a indiqué Théophile Balima au cours d’une conférence organisée par le Réseau des journalistes et communicateurs pour l’éducation au Burkina Faso (RJCE-BF).
Selon lui, de même que s’enseignent les sciences et la géographie, la connaissance des médias et de leur fonctionnement sont aujourd’hui, des éléments nécessaires à une prise de conscience des citoyens quant à leur environnement social.
« L’enjeu est d’assurer à chaque élève une éducation aux médias et à l’information qui soit une voie d’accès efficace aux savoirs et un vecteur de leur partage et que chaque enseignant puisse contribuer à cette éducation », a poursuivi l’ancien ministre de l’Information.
Pour le directeur de l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC), « l’école est un lieu d’apprentissage de la vie » et doit de ce fait être le lieu « par excellence d’une éducation aux médias et à la distanciation nécessaire au développent du sens critique ».
Le RJCE-BF est un regroupement de journalistes et de communicateurs dont l’objectif principal est de conscientiser les élèves qui sont au contact des médias à pouvoir discerner le bien du mal dans ce qu’ils lisent, écoutent et voient afin d’améliorer la qualité de l’enseignement.