Devant la presse, le Directeur général du 2iE, Paul Ginies, a donné son avis sur les dernières manifestations de son personnel, ce 29 octobre 2013. Aux travailleurs qui réclament son départ, il répond qu’il n’est pas « éternel » et que le 15 novembre prochain, le Conseil d’administration décidera si oui ou non, il continuera à diriger l’institut.
Aux travailleurs qui demandent son départ, Paul Ginies, DG de l’Institut 2iE, répond que cela n’est pas de son ressort. Des cabinets d’audit et les partenaires de l’école contrôlent son mandat.
Ensuite, pour lui, c’est au Conseil d’administration de l’Institut de décider. « Le Conseil d’administration se réunira le 15 novembre 2013 et s’il a quelque chose à me reprocher, il me le signifiera très clairement », dit-il.
Et cela consistera au renouvellement ou non de son mandat. Du reste, il reconnaît qu’il n’est pas éternel. « Je ne suis pas éternel, Dieu l’est ; je ne suis qu’un homme », confesse-t-il.
Les revendications sur le travail « admissibles, négociables et discutables »
Pour ce qui concerne les autres revendications, Paul Ginies déclare qu’elles peuvent être « légitimes ». « Les revendications sur les conditions de travail sont admissibles, négociables et discutables », déclare-t-il. A ce propos, il affirme que le dialogue n’est pas rompu.
Il en veut pour preuve ce comité ministériel composé de trois ministres (en charge de la Jeunesse, du Travail et de la Recherche scientifique) mis en place en début octobre et à l’initiative du Premier ministre, afin de trouver une issue à la crise. Comité qui, du reste, « est optimiste », de son avis, et a recueilli récemment les propositions des manifestants.
Ne pas brûler le village pour une « cuiller de miel »
Pour les détails, Pauls Ginies se demande la raison pour laquelle les manifestants critiquent la baisse de niveau de l’enseignement, alors que des «enseignants (du 2iE, NDLR) inscrivent leurs enfants chez nous ».
Il avance en outre que des réaménagements ont été opérés sur la rémunération des travailleurs, qu’il existe une grille salariale et que l’institut respecte le quota d’étudiants par classe (19 étudiants par enseignants alors que la norme de l’UNESCO est de 27 par enseignant, selon le DG).
Pour le reste, il dit ne pas vouloir faire de jugement de valeur sur les manifestations des travailleurs. Paul Ginies fait seulement un « constat » : ces manifestations ternissent « l’image de l’Institut ».
Or, à son avis, c’est cette image qu’il faut avant tout préserver. « Il faut préserver les intérêts des étudiants, de l’Institut et du Burkina », avance-t-il. Pour lui, c’est ce qui compte. Il rappelle que 2iE est un centre d’excellence qui devrait faire la fierté du Burkina et qu’il ne fallait pas « détruire ce qu’on a ».... suite de l'article sur Autre presse