Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article


  Sondage

 Autres articles


Comment

Société

Fête du Ramadan : Les musulmans du Burkina ont prié pour la paix et pour une campagne agricole généreuse
Publié le mardi 21 aout 2012   |  Autre presse




 Vos outils




Du 20 juillet au 18 août, les musulmans du Burkina se sont acquittés du troisième pilier de l’islam, le jeûne. Après donc 30 jours d’abstinence, d’adoration d’Allah et d’exécution de bonnes œuvres sociales, ils ont célébré ce dimanche 19 août 2012 la fête de l’Aid-el-Fitr, marquant la fin de ce mois de pénitence et de bénédictions. A la Place de la Nation, c’est l’imam de la grande mosquée de Ouagadougou, EL Hadj Aboubacar Sana, qui a dirigé la prière. Au nom du dialogue interreligieux, l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo, a assisté à cette prière pour transmettre le message de l’église catholique à la communauté musulmane du Burkina.

Parés de leurs plus beaux habits, les fidèles musulmans du Burkina, ont convergé ce dimanche matin vers les différents lieux de prière. C’est sous une pluie battante, sur des espaces complètement trempés, sous des tentes pour certains que ceux de la capitale ont accompli la grande prière de l’Aid-el-Fitr. Etaler son tapis ou sa natte de prière était synonyme de la tremper dans l’eau, mais il fallait s’y résoudre tout de même pour accomplir les deux rakat que compte la prière du Ramadan, mais aussi pour suivre le sermon de l’imam. Ils étaient plusieurs autorités politiques, administratives ou simples anonymes de confession musulmane à faire le déplacement de la place de la nation qui était noire de monde en cette matinée dominicale.

Après l’exécution des deux rakat, l’assistance a suivi avec beaucoup d’attention le sermon en Arabe puis en Mooré de l’imam Aboubacar Sana. La paix pour le Burkina, la stabilité, la santé, une bonne saison agricole… étaient entre autres les vœux de l’imam pour le Burkina. Le Ramadan, c’est l’occasion pour chacun de remercier Allah de lui avoir permis de voir ce jour mais aussi de formuler de bonnes intentions pour l’avenir. Et dans ce sens, chacun y va de ses intérêts. Pour le ministre des enseignements secondaire et supérieur, Pr Moussa Ouattara, le vœu le plus cher, c’est le bon déroulement de la rentrée scolaire qui se profile à l’horizon. « Que le Burkina puisse continuer à vivre dans la paix, la santé pour tous les burkinabè et je souhaite que l’année scolaire qui va commencer soit paisible pour tous nos enfants avec beaucoup de succès », confie-t-il.

Autre homme politique dont nous avons recueilli les vœux, c’est le président du Faso autrement, Ablassé Ouédraogo. « Après 30 jours d’abstinence, arrivé à ce jour en bonne santé, en pleine forme, c’est quelque chose de fantastique et nous le devons à Allah le Tout puissant », reconnait-il. « Le vœu que je vais formuler, c’est prier Allah le tout puissant qu’il accorde à notre pays une saison pluvieuse des meilleures possibles pour que la situation difficile de famine que nous vivons aujourd’hui ne se répète pas l’année prochaine », affirme-t-il.

« Que cette année soit une année de paix, de stabilité, moins de troubles afin que les élections à venir se passent très bien et que le pays soit plus stable… A nos frères du Mali qui vivent une situation très difficile, nous espérons que grâce aux prières que nous avons faites, leur situation sera résolue et afin que leur souffrance soit allégée », lance pour sa part Nour Guenda. C’est sans diplomatie que Fatoumata Gantara nous dévoile ses doléances : « J’ai un enfant mais, je n’ai pas de mari, j’ai demandé à Allah de m’aider à avoir un mari cette année ».
Le Burkina est un pays laïc et de plus en plus, le dialogue interreligieux est un fait. A l’occasion de ce grand jour pour les musulmans, l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo, au nom de la communauté catholique, était présent à la Place de la Nation « pour traduire à nos frères et sœurs musulmans notre proximité et notre présence ». A Rome, il y a un conseil pontificat pour le dialogue interreligieux qui délivre un message chaque année. Cette année, il s’agit d’« éduquer les jeunes musulmans et les jeunes catholiques à la justice et à la paix ». « Puissions-nous donc nous donner la main entre croyants et hommes de bonne volonté pour qu’adviennent la justice et la paix pour faire de notre monde et du Burkina Faso en particulier un monde de justice, un monde paix », a souhaité l’homme d’église. « Puissent les adultes être des témoins visibles de la justice et de la paix pour éduquer les jeunes », a-t-il ajouté. « A tous nos frères et sœurs musulmans, bonne fête et que seigneur les bénisse et fortifie leur amour de Dieu et leur amour pour le prochain », a conclu Mgr Philippe Ouédraogo.
Le reste de la fête s’est poursuivi au sein des familles autour de plats fumants et bien garnis pour la plupart. Les visites de parents, amis et connaissances étaient également en bonne place dans les programmes des uns et des autres. Y compris les non musulmans. Les appels et sms avaient également leur place dans cette fête. Et ce sont les sociétés de téléphonie mobile qui se frottent les mains.

Moussa Diallo

LIENS PROMOTIONNELS


 Commentaires