Meilleure gestion des périmètres irrigues de la vallée du Sourou : la formule OUEA pour relever le défi #aOuaga

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Meilleure gestion des périmètres irrigues de la vallée du Sourou : la formule OUEA pour relever le défi

Publié le lundi 28 octobre 2013 | Le Quotidien

© Sidwaya par DR
4e congrès de l’Association professionnelle des secrétaires du Burkina présidé par le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao.

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Activités gouvernementales 2013

Dans le cadre des objectifs de gestion durable des infrastructures hydrauliques de la vallée du Sourou inscrits dans le plan d’action 2015 de l’Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (AMVS), il a été mis en place un système d’opération, de maintenance durable et fonctionnel des périmètres irrigués de ladite vallée. Pour l’effectivité du système, il a été créé des organisations d’usagers de l’eau agricole (OUEA) des périmètres irrigués de la vallée du Sourou, dont l’installation a eu lieu le 24 octobre 2013 dans la commune de Niassan, province du Sourou, au cours d’une cérémonie patronnée par le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao.
Pour l’installation officielle des Organisations d’usagers de l’eau agricole (OUEA), ce sont 9 groupements qui ont reçu officiellement leurs contrats et un chèque de 105 millions de FCFA mobilisés par l’Etat burkinabè. Ultérieurement, ces organisations devront bénéficier de la part du Millenium Challenge corporation (MCC) d’un fonds appelé ‘’fonds O et M’’, c’est-à-dire d’opération et de maintenance. En plus des 9 premières OUEA mis en place en 2012 sur les anciens périmètres de l’AMVS, conformément aux dispositions de l’arrêté conjoint du 6 septembre autorisant leur création, 17 autres devront être mises en place en 2014 au niveau d’anciens périmètres restants. Un nouveau périmètre irrigué, en cours d’aménagement, financé et réalisé par millenium challenge corporation/millenium challenge account-BF, devra connaitre la création systématique d’OUEA sur les unités hydrauliques. Selon la ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, Mamounata Belem, les OUEA sont des organisations professionnelles à but non lucratif, poursuivant des objectifs précis. « L’organisation d’usagers de l’eau agricole est une personne morale établie en tant qu’organisation professionnelle à but non lucratif, afin d’exploiter, d’entretenir et de maintenir la totalité ou une partie d’un aménagement hydro-agricole et de fournir le service de l’eau à ses membres, pour un usage agricole », a-t-elle expliqué. Les OUEA sont constituées de manière à imiter un modèle d’organisation démocratique composée d’une assemblée générale, d’un comité de gestion, d’un comité de contrôle, d’un comité d’arbitrage qui reste facultatif. Le Premier ministre, Beyon Luc Tiao, s’est réjoui de la mise en place d’un système « novateur » qui implique et qui responsabilise largement les populations dans la gestion de l’eau agricole. A l’en croire, c’est un processus de développement participatif que le gouvernement accompagnera, en apportant les soutiens techniques, en termes de formation, et financiers aux populations. Les OUEA ont l’obligation de rendre compte à l’AMVS de toutes leurs activités techniques et financières et fonctionnent sur la base des contributions financières de leurs membres, à travers les redevances eau dont les montants font, pour le moment, l’objet de propositions. En effet, certains exploitants ont confié qu’il a été proposé que les redevances soient de 70 mille FCFA par ha pendant la saison humide et de 100 mille FCFA la saison sèche. Les réalisations faites dans la vallée de Sourou ont été possibles grâce à un accord de financement américano-burkinabé dénommé « Compact » signé le 14 juillet 2008, a rappelé la ministre Mamounata Belèm. Ainsi, a été mis en place le Millenium challenge account- Burkina pour coordonner les projets de développement de l’agriculture, de sécurisation foncière en milieu rural et de désenclavement inscrits dans le compact. Selon l’ambassadeur des Etats-unis au Burkina Tulinabo Salama Mushingi , à 281 jours de la fin du compact qui prend fin en juillet 2014, les résultats sont déjà tangibles. Il a insisté sur le rôle que les OUEA doivent jouer à savoir, s’assurer toujours de la disponibilité de l’eau agricole à Niassan et les villages environnants. Et pour y parvenir, l’ambassadeur des Etats-Unis a annoncé l’accompagnement de son pays pour la formation de 121 leaders des OUEA. Avant la date d’expiration du compact, la ministre de l’Eau a émis le desideratum qu’un deuxième compact soit conclu pour « consolider les acquis du premier et renforcer le secteur de l’irrigation et du désenclavement de la vallée du Sourou. Après la cérémonie, le Premier ministre s’est rendu dans des périmètres irrigués où il a eu des échanges directs avec les exploitants et a touché du doigt les difficultés qu’ils rencontrent.

Par Roger Melchisédech KABRE

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