Le séminaire de sensibilisation et de formation sur la prévention de l’insécurité et de l’incivisme prévu par le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité s’est tenu du 17 au 19 octobre 2013, dans la cité de Bankuy. Les participants ont eu droit à des communications sur les concepts de sécurité et de la police de proximité. Chaque groupe cible a fait son diagnostic sur les questions de l’insécurité et de l’incivisme, à travers des témoignages émouvants. A l’issue des travaux, des engagements ont été pris sous forme de plans d’actions, pour un éveil permanent contre le phénomène de l’insécurité dans la région.
L’ouverture des travaux, ce jeudi 17 octobre 2013, a été faite par le gouverneur Victor Dabiré, dans la salle de réunion de la mairie de Dédougou, en présence du maire Abel Dabakuyo. Devant des jeunes mobilisés pour la circonstance, les deux autorités ont évoqué l’importance du paramètre sécuritaire et ont invité les jeunes à inculquer les valeurs citoyennes, gages d’une sécurité durable. Les jeunes ont eu droit ensuite à un exposé sur les « Approches conceptuelles et les conséquences de l’insécurité » et sur la police de proximité, notamment son concept, son fonctionnement et les attentes vis-à-vis des groupes cibles. Les échanges et les témoignages ont permis aux jeunes d’appréhender les conséquences des actes d’incivisme et de vandalisme. « Il y a des actes qui font grandir l’insécurité et il n’y a pas de fierté dans un acte de vandalisme », dira le consultant Sanoussa Gansonré en s’adressant aux jeunes. Les jeunes ont ensuite pris des engagements à savoir, restituer le contenu de la conférence aux autres jeunes, s’impliquer dans les activités des structures communautaires de sécurité et mobiliser les jeunes sur les questions de sécurité et de civisme, à travers les causeries-débats et les conférences. La deuxième session, consacrée aux femmes, a vu un engagement exceptionnel de leur part à jouer pleinement leur rôle d’éducateurs dans la cellule familiale pour juguler le problème d’insécurité, car elles ont montré que les tares sociales et éducatives constituent les terreaux de l’insécurité. Des témoignages des plus émouvants ont été faits et le rôle des parents s’est révélé primordial pour éloigner les enfants des comportements déviants, susceptibles de mettre en péril la sécurité individuelle et collective. En outre, le consultant a attiré l’attention sur l’exclusion sociale qui, de façon sournoise, engendre l’insécurité. « L’exclusion sociale est une cause d’insécurité », observe-t-il. Les femmes ont pris l’engagement de mener des activités de sensibilisation sur la police de proximité, de cultiver la solidarité et la mis en place d’un réseau de police de sécurité dans les secteurs. La troisième session a intéressé les hôteliers, les restaurateurs, les gérants de parking et assimilés qui ont manifesté le même intérêt à contribuer à prévenir l’insécurité. A ce niveau, il a été demandé à chacun d’assainir son environnement sécuritaire. « Il faut souvent travailler à l’environnement qui est favorable à la situation d’insécurité. », conseille Sanoussa Gansonré. Ces acteurs ont pris l’engagement de mener des sensibilisations pour un changement de comportement et de fiabiliser les tickets de parking. A la fin des trois sessions de sensibilisation, le consultant, Sanoussa Gansonré, s’est dit satisfait de l’engagement communautaire des groupes cibles et salue la mobilisation exceptionnelle des jeunes autour de cette activité sur la prévention de l’insécurité. Les comités ad hoc mis en place par groupe cible constituent le dispositif du suivi opérationnel .
