Suite à l’adoption par le Conseil des ministres du 25 juillet 2013 de nouvelles mesures de sûreté aux aéroports de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), a animé un déjeuner de presse ce 24 octobre à Ouagadougou pour échanger avec les hommes de médias autour de la mise en œuvre de ces mesures.L’aviation civile a souvent été la cible d’attaques et autres actes illicites et criminels divers que les autorités burkinabè entendent garder loin des aéroports burkinabè.Entre autres actes d’importance, il y a les mesures prises par le Conseil des ministres du 25 juillet 2013, et qui étaient au menu du petit déjeuner de presse organisé ce 24 octobre 2013 à Ouagadougou par l’Anac. L’objectif de cette rencontre avec la presse étant d’informer et de sensibiliser ses acteurs sur la situation de sûreté dans les aéroports burkinabè en vue de faire des professionnels de l’information des relais sûrs pour un impact utile sur la population.
A en croire Abel Sawadogo, directeur général de l’Anac, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre efficace et efficiente des mesures de sûreté sont de divers ordres. Ce sont essentiellement le non-respect des zones d’accès selon le permis détenu, la contestation de certaines personnes sur la pertinence des zones qui leur sont assignées, la forte pression pour l’obtention d’un permis non mérité, les effectifs réduits au niveau des forces de sécurité, la méconnaissance des règles qui régissent l’accès aux aéroports, le trafic d’influence, etc.
D’où la nécessité, selon le DG de l’autorité de sûreté nationale de l’aviation civile, d’informer l’opinion publique sur les engagements pris par le Burkina Faso vis-à-vis de la communauté internationale en la matière, et d’attirer l’attention des autorités sur les enjeux économiques et l’impact de la sûreté sur l’exploitation des aéroports pour un pays enclavé comme le Burkina Faso.
Il est également important de sensibiliser les usagers à contribuer à la protection des aéroports, d’une part par le respect des mesures de sûreté, et d’autre part par la vigilance qu’ils doivent observer autour d’eux. Entre autres mesures, il y a le respect des conditions d’accès à l’aéroport, à l’aérogare, au tarmac et aux salons VIP. A chaque zone d’accès correspond un badge à durée de validité pouvant aller d’un jour à un an. Si l’accès à l’aéroport est libre, celui de l’aérogare sera désormais réservé aux passagers munis de leur titre de transport.
Les accompagnants se contenteront donc de dire au revoir à leurs voyageurs à la limite des barrières de sécurité installées au sein de l’aéroport. Quant aux salons VIP, ils sont réservés aux personnalités citées dans l’arrêté 9798-001/PM du 2 février 1998 fixant la liste des personnes autorisées à utiliser le salon ministériel et le salon officiel des aéroports de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Des supports de communications seront mis à profit pour sensibiliser les usagers des aéroports en vue de renforcer la sûreté dans ces lieux, dont le niveau a été estimé à entre 8 et 9 sur 10 par le directeur général de l’ANAC.