Il s’appelle, à l’état civil, Louis Salif Kiékiéta. Son nom d’artiste : Smarty. Le rappeur burkinabè est le grand gagnant de l’édition 2013 du «Prix Découvertes RFI 2013».
Il succède à l’artiste namibien Elemotho comme «Prix Découvertes RFI». Et Smarty l’a fait d’une belle manière puisqu’il a décroché la majorité des voix du jury présidé par Asalfo, le leader du groupe Magic System, et une grosse part aussi des votes des auditeurs qui se sont prononcés : soit 7000 voix sur 18 000 ! Il était en compétition avec le Malgache Teta (arrivé deuxième) et la Nigériane Lindsey. Smarty devient du même coup, sauf erreur ou omission, le troisième burkinabè à remporter le Prix RFI consacré aux Musiques du monde après Abdoulaye Cissé et Bakary Dembelé.
Découvert par les mélomanes burkinabè avec son titre Papou chéri au début des années 2000, Louis Salif Kiékiéta (c’est son nom à l’état civil) connait ensuite le succès avec le groupe Yeleen (lumière en dioula) qu’il forme avec le Tchadien Mawndoé. S’en suivent cinq albums («Juste 1 peu 2 lumière», «Dieu seul sait», «Dar es salaam», «L’œil de Dieu», «Rédemption») avec lesquels ils s’affirment comme des valeurs sûres du hip-hop africain sur les scènes du monde entier avec en prime un Kundé d’or en 2007 (avec l’album «Dar es salaam»). Vient la séparation en 2011 et l’aventure de la carrière solo pour les deux membres. Pour Smarty, elle se traduit par Afrikan Kouleurs. Un premier album qui a séduit les membres du jury du «Prix Découvertes RFI» qui disent avoir voulu saluer ce rap «qui n’essaie pas de copier ce qui se fait ailleurs» et qui allie rythmes modernes aux instruments traditionnels comme la kora et le balafon, avec des textes lyriques engagés. La consécration pour l’artiste burkinabè. Chapeau donc à l’auteur du «Chapeau du chef» !
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