Le groupe de travail sur la décentralisation dans le secteur forestier a tenu, le jeudi 17 octobre 2013, un atelier de partage et de diffusion des résultats de leurs travaux. C’était en présence du secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, Lambert Georges Ouédraogo et du représentant de Tree aid, Sylvestre Ouédraogo.
Mis en place par le Ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) en janvier 2011, le groupe de travail sur la décentralisation dans le secteur forestier a présenté le document sur la mise en place d’un mécanisme institutionnel d’appui à la décentralisation dans le secteur forestier, le jeudi 17 octobre 2013 à Ouagadougou. « Au niveau du ministère en charge de l’environnement, nous sommes un peu mal compris. Les gens s’attendaient à ce que par exemple les forêts classées soient transférées directement aux collectivités territoriales. Ce que les gens doivent comprendre, c’est qu’il ya toujours un patrimoine national qui relève du rôle régalien de gestion du MEDD », a indiqué le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, Lambert Georges Ouédraogo. Toutefois, il a assuré que si les collectivités territoriales veulent par exemple créer des forêts ou des espaces de gestion de ressources naturelles, il est du devoir du MEDD de les accompagner dans ce sens pour pouvoir pérenniser les ressources naturelles. Pour le directeur de programme de Tree Aid, Sylvestre Ouédraogo, s’il existe un groupe de travail actuellement sur la gestion des ressources forestière, c’est parce que sa structure a effectué une étude sur la gestion décentralisée des forêts dès que la décentralisation a été mis en place. Il est donc ressorti de l’étude que beaucoup de difficultés subsistent sur le terrain. « C’est ainsi que nous avons fait part de ces difficultés au ministère de l’Environnement qui a mis en place un groupe de travail pour réfléchir à la problématique avec l’appui de Tree Aid », a-t-il ajouté. Pour Désiré Ouédraogo qui a dirigé le programme de Tree Aid qui a mené l’étude, la loi sur la gestion décentralisée du secteur forestier est effective au plan national, mais les textes d’application sur le terrain tardaient à venir. Ce qui constitue un blocage dans l’engagement des collectivités territoriales. Il a fait savoir aussi que les communautés sont les premiers bénéficiaires et les premiers responsables des ressources forestières. C’est pourquoi, ces communautés ont besoin d’un appui légal pour jouir pleinement de leur rôle dans la gestion durable des ressources forestières. « Par exemple, au niveau de la décentralisation, il est dit par exemple que la gestion des ressources forestières est du ressort des collectivités territoriales, malheureusement, il n’ y a pas de texte qui permet à un maire de prendre des décisions pour gérer ces ressources », a-t-il souligné. Il espère qu’au sortir de l’atelier, toutes ces difficultés seront levées pour une meilleure gestion des ressources forestières au Burkina.