Dans le cadre du programme élargi de vaccination et dans la quête d’une lutte efficace contre la mortalité infantile, le ministère de la Santé a entrepris l’introduction de deux nouveaux vaccins réputés dans la prévention des cas de diarrhée et de pneumonie chez les enfants de 0 à 11 mois. Entouré de ses collaborateurs, le ministre de la Santé, Lené Sébgo, a animé un point de presse, le 23 octobre, à Ouagadougou. Objectif : donner des informations justes et précises sur les deux nouveaux produits dont l’introduction officielle est attendue le 31 octobre 2013.
Réduire la mortalité infantile, conformément aux objectifs fixés dans les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), à travers, entre autres, la vaccination des enfants de 0 à 11 ans contre les principales maladies évitables par la vaccination. C’est pour cette finalité que le ministère de la Santé a entrepris l’introduction de deux nouveaux vaccins contre la pneumonie et la diarrhée. Selon le ministre de la Santé, Lené Sébgo, environ 20 000 enfants de 0 à 5 ans meurent chaque année de pneumonie, tandis que le faciès épidémiologique de la méningite est prédominé par le pneumocoque. A propos des diarrhées à rotavirus, le ministre a indiqué qu’elles constituent la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde. L’introduction de ces deux vaccins coûtera, selon le ministre, 4 milliards 572 millions 577 mille 327 et devra permettre de toucher plus d’un million d’enfants. L’introduction des deux vaccins s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme élargi de vaccination . Cependant le ministre a tenu à préciser que les nouveaux vaccins sont des vaccins de routine et ne feront pas l’objet de campagne de vaccination. En réponse aux inquiétudes relatives aux effets secondaires des deux nouveaux vaccins, Djamila Cabral, représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a rassuré que les nouveaux vaccins ne renferment que des effets secondaires ordinaires et communs à tous vaccins administrés par voie de piqûre. Elle a rassuré que les vaccins n’entraînent pas des complications graves. En tout cas, le ministère de la Santé a prévu un système de surveillance qui devra suivre les effets des deux vaccins sur le terrain. « L’efficacité des vaccins est de 95% », a-t-elle déclaré. Les deux vaccins ont déjà fait leurs preuves dans d’autres Etats comme le Ghana, le Benin, l’Afrique du Sud, le Mali et la Sierra Léone, ont indiqué les collaborateurs du ministère. Le Burkina reste le 3e pays de la sous-région, après le Ghana et le Benin, à introduire les deux vaccins en même temps. Ce qui a fait dire Djamila Cabral que le Burkina a un des systèmes de couverture vaccinale les plus performants dans la sous-région. A en croire le ministre de la Santé, « le Burkina s’est engagé avec ses partenaires à mobiliser pour les deux années à venir 16 milliards 676 millions 10 598 FCFA pour renforcer la lutte contre les maladies évitables par la vaccination. Selon la représentante de l’UNICEF, les vaccins sont effectivement disponibles au Burkina, depuis le mois de septembre et d’autres stocks sont attendus le mois de décembre prochain. Les deux nouveaux vaccins qui viennent élargir le parapluie protecteur de la santé infantile devront être officiellement introduits le 31 octobre 2013, au cours d’une cérémonie officielle à Tanghin Dassouri, à partir de 10h. La rencontre avec les hommes de média a été aussi une occasion d’appeler les populations à plus de mobilisation pour faire de l’organisation du 3e et du 4e passage des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite un réel succès .