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Le Quotidien N° 901 du 25/10/2013

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Aéroports de Ouaga et de Bobo - Des mesures de sûreté plus vigoureuses
Publié le vendredi 25 octobre 2013   |  Le Quotidien




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Le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile du Burkina Faso, Abdel Sawadogo, et ses collaborateurs ont organisé un déjeûné de presse, le jeudi 24 octobre 2013, au sein de l’aéroport international de Ouagadougou, pour faire le point de l’état de la mise en œuvre efficiente et efficace du renforcement des mesures de sûreté au niveau des aéroports de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, décidée par un conseil des ministres en juillet 2013.
Au regard de la situation sécuritaire menacée par le terrorisme dans la sous-région du fait de la crise malienne, l’Agence nationale de l’aviation civile du Burkina Faso (ANAC-BF) a entrepris une opération de « mise en œuvre efficiente et efficace du renforcement des mesures de sûreté au sein des aéroports de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso », selon le directeur général de l’ANAC, Abdel Sawadogo. Cette opération, issue du conseil des ministres du 25 juillet 2013, « consiste en la mise en place d’un dispositif pour empêcher que des armes, explosifs ou tous autres engins, articles ou substances dangereux pouvant être employés pour commettre un acte d’intervention illicite, et dont le port ou le transport n’est pas autorisé ne soient introduits, par quelque moyen que ce soit, dans les aéroports où à bord d’un aéronef effectuant un vol d’aviation civile », selon les explications de Abdel Sawadogo. Ces mesures prises sont entre autres, la délimitation des zones de l’aéroport en côté ville et côté piste, le contrôle des accès, l’inspection/filtrage du personnel des passagers, des bagages de la poste, la surveillance de toutes les zones et les sanctions disciplinaires en cas de manquements. Des structures telles que l’exploitant de l’aéroport, la gendarmerie, à travers la compagnie de sécurité aéroportuaire, la police spéciale de l’Air et le protocole de l’Etat sont impliqués dans la mise en oeuvre de ces mesures. Toutefois, l’ANAC rencontre des difficultés dans la mise en œuvre des mesures de sûreté. Cela est dû par moment au refus des usagers au niveau du contrôle des accès, les effectifs réduits des forces de sécurité, leur grande mobilité et les trafics d’influence suite à des pressions de certaines personnalités administratives, politiques et militaires sur l’ANAC pour obtenir des permis d’accès alors qu’en réalité elles n’en ont pas droit, a expliqué le directeur général de l’ANAC. Du commandant de la police spéciale des airs, Emmanuel Nacoulma, en passant par le commandant de la compagnie de sécurité aéroportuaire, Fernand Yaméogo, jusqu’au directeur du cérémonial, des protocoles institutionnels et ministériels, Gérard Nestor Nayaogué, tous reconnaissent que certaines personnalités administratives et militaires refusent de passer au contrôle d’inspection et de filtrage, surtout au niveau du salon ministériel. Selon Gérard Nestor Nayaogué, les membres du gouvernement, les présidents d’institutions, les anciens présidents, certaines autorités militaires et paramilitaires et, par exception, des opérateurs économiques et les présidents d’institutions africaines sont admis au salon ministériel sur présentation du passeport diplomatique et de la carte rose ou d’une autorisation délivrée par la direction du protocole d’Etat. Cependant, il prévient que ces attitudes et comportements constituent un manquement grave et seront transférés directement au niveau des plus hautes autorités pour sanctions. Par ailleurs, une visite guidée a été organisée avec la presse pour montrer les différents changements opérés au sein de l’aéroport, pour garantir la sécurité des usagers. A tous les postes de passages, tous les passagers subissent un contrôle systématique qui est parfois effectué manuellement ou électroniquement. En tout état de cause, le directeur général de l’ANAC, par le biais du commandant de la compagnie aéroportuaire, interpelle tous les usagers de l’aéroport à s’y conformer aux nouvelles normes de sécurité. Selon lui, « certains journalistes, par ignorance ou par refus, n’acceptent pas de se soumettre à ces normes. Ils sont donc invités à se conformer en se procurant le badge d’accès au tarmaque auprès de l’ANAC, pour les éventuelles activités qui donneront lieu à des accès à l’intérieur de l’aéroport » .


Par Salifou OUEDRAOGO

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