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L’Observateur Paalga N° 8484 du 23/10/2013

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Affaire écoutes USA/France : La prophétie d’Orwell se réalise
Publié le jeudi 24 octobre 2013   |  L’Observateur Paalga




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Le 21 octobre 2013, le quotidien français Le Monde révélait que la National Security Agency (NSA) des USA espionne la France depuis quelques années. Un prolongement ou plutôt, un ajout aux révélations faites par l'informaticien Juda de l'Agence de sécurité américaine aujourd'hui réfugié à Moscou, Edward Snowden, et plus loin dans le temps, aux fameux câbles Wikileaks de Julian Assange (lui, réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres) dont le site a fait fuiter des documents secrets des USA.

Au commencement, le journal Le Monde a répercuté les pépites du journaliste blogueur Glen Greenwald, qui a côtoyé l'ex-informaticien de la NSA.

Au finish, ce sont plus de 70 millions d'écoutes téléphoniques qui ont été effectuées sur l'Hexagone par les Etats-Unis d'Amérique entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013 selon notre confrère français.

Il y a donc de la friture entre l'Elysée et la Maison- Blanche, car cet énième épisode des surveillances électroniques vient s'ajouter aux précédentes concoctées par les mêmes Etats-Unis d'Amérique sur le Brésil, et même à l'intérieur du pays.

Pour le cas d'espèce, la réaction de la France semble à la mesure du forfait commis par l'Oncle Sam : c'est ainsi que Laurent Fabius a convoqué l'ambassadeur américain au Quai d'Orsay pour s'expliquer, et au plus haut niveau, le téléphone pleure entre Barack Obama et François Hollande.

Le premier minimise l'affaire, le second en amplifie la portée. A vrai dire, on a l'impression que la France surjoue dans cette gigantesque farce numérique.

En effet, la 4e grande puissance du monde ne peut feindre d'ignorer que les grandes oreilles de "son plus ancien allié" étaient dressées vers elle depuis des lustres. Bien sûr, on comprend l'indignation somme toute légitime des plus hautes autorités françaises, mais à faire croire qu'elles ne se doutaient de rien ne convainc personne.

En effet, dans le domaine du renseignement, tout le monde fait dans l'espionnage, enrobé d'ailleurs dans des appellations plus savantes telles "intelligence économique ou stratégique". Tout James Bond potentiel sait que dans le renseignement, il n'y a pas d'amis, encore moins d'alliés, pas plus que de place pour jouer aux vertus outragées.

La France elle-même ne se priverait pas d'espionner un voisin et les USA. Car en réalité ces pratiques font partie des méthodes de gouvernement même si officiellement on s'en offusque.

Lorsque Le Canard enchaîné (25/09/2013) a dévoilé sur la base de sources de la CIA et de la DGSE qu'un "Coup d'Etat était imminent" au palais de Sekoutoureya à Conakry, c'était bien un scoop obtenu de sources proches des services secrets français et américains.

Les USA avec le système Echelon balaient le moindre recoin de la planète, et achèvent de convaincre que notre monde est devenu un grand livre ouvert où il suffit de se donner la peine de lire.

La prophétie de George Orwell décrite dans son ouvrage "1984" se réalise alors plus de 60 ans après la publication du livre.

"Big Brother", c'est la mondialisation avant la lettre ou plutôt la planète réduite à l'état de village.

Aujourd'hui le France a beau jeu de se plaindre, car espionnée par plus fort qu'elle, mais elle-même est mieux renseignée sur l'Afrique que l'Afrique elle-même en particulier dans l'ex-glacis français, où les liens sont toujours forts. Ce n'est donc pas étonnant que les USA fouillent dans les poubelles hexagonales.

D'ailleurs à l'échelle de nos micro-Etats modernes, s'il y a bien un service qui fonctionne à plein régime ce sont les renseignements : opposants, journalistes, magistrats militaires, syndicalistes... sont constamment sur écoute au point qu'on se demande si de nos jours il y a une vie privée.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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