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Sidwaya N° 7527 du 23/10/2013

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Formation aux métiers de l’image et du son : des futurs cinéastes concrétisent leurs connaissances sur le plateau de tournage
Publié le jeudi 24 octobre 2013   |  Sidwaya


Formation
© Autre presse par DR
Formation aux métiers de l’image et du son : des futurs cinéastes concrétisent leurs connaissances sur le plateau de tournage


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Des étudiants en fin de cycle à l’Institut supérieur de l’image et du son/Studio-école (ISIS/SE), ont présenté les résultats de leurs projets de réalisation cinématographique. La séance de projection officielle s’est déroulée, jeudi 17 octobre 2013, au sein de ladite structure sise au quartier Gounghin de Ouagadougou.

Dans sa quête permanente de promouvoir l’excellence au niveau des métiers du cinéma et de l’audiovisuel au Burkina Faso, dans la sous-région, en Afrique et même en Europe, l’ISIS/SE dispense une formation de qualité au profit des jeunes qui se sont lancés dans cette carrière. A ce titre, Thomas Henoc Ouédraogo, Hubert Nassigui Compaoré, Boubacar Sangaré et Hilaire D.O Thiombiano, tous étudiants en 3e année ont soumis, le jeudi dernier, les extraits de leurs films à l’appréciation des responsables et encadreurs de l’Institut de formation cinématographique, entourés pour la circonstance de parents, amis et collègues des étudiants. Pour le délégué général de l’ISIS/SE, Privat Roch Tapsoba, cette première projection de films des impétrants de la 3e année traduit un moment fort dans le cadre de leur cycle d’études dans le domaine du cinéma. Il a, à cet effet, remercié les parents pour le soutien apporté à leur progéniture tout au long de la formation, et prodigué ses encouragements aux étudiants sortants qui vont bientôt entamer le début de leur carrière dans le 7e art, ainsi que ceux de la 2e année qui vont affronter les mêmes épreuves. Le premier film projeté en cette soirée a été : "Djoussou Kassi" en dioula, ou "Code rouge" en français du jeune acteur-scénariste-réalisateur burkinabè, Thomas Henoc Ouédraogo. Il s’agit d’une tragédie à la Sembène Ousmane retraçant l’histoire d’une jeune infirmière devenue stérile du fait des conséquences de l’excision. Cet extrait filmique narre les actions menées par une femme-médecin, pour mettre fin aux agissements de sa grand-mère qui n’est autre que l’exciseuse du village. Dans cette séquence, Aïcha, une célibataire de 30 ans qui travaille comme attachée de santé, est mise en émoi le jour où elle réussit à sauver une fillette, victime de l’excision et pourtant destinée à une mort certaine. Elle revit à travers la fillette ce qu’elle a vécu lors de sa propre excision et décide de repartir dans son village pour mettre un terme à cette pratique de sa grand-mère, autorisée par Seydou son père, chef du village. Aïcha y découvre qu’on cache Bibata une fillette mourante dont l’excision a échoué. Révoltée et avec l’aide de Madi, un ami d’enfance de son père, elle engage un bras de fer contre son père et les villageois.
Le 2e film projeté est intitulé : "Instinct". C’est un genre fiction de Nassigui Hubert Compaoré et qui retrace l’histoire d’une fillette de 6 ans nommée Ebah qui s’est éloignée de la maison de sa tante Biba à la Patte-d’Oie pour se retrouver dans le quartier chic de Ouaga 2000. Elle tombe sur Lucie, une femme de 43 ans, qui a tué son mari parce que celui-ci ne pouvait pas lui faire un enfant.L’occasion faisant le larron, Lucie décide de garder la fillette. Biba, décidée à retrouver sa nièce, met la pression sur son époux, l’inspecteur de police Jules qui soupconne la dame meurtrière.
Ce film est plein de rebondissements et peut amener le spectateur à s’interroger sur la nature et les mobiles du crime perpétré par Lucie.
"La rencontre" est un autre film de Thomas Hénoc Ouédraogo. C’est une production collective du réalisateur avec d’autres collègues étudiants qui retrace l’histoire d’un taximan de Ouagadougou qui fait la rencontre d’un fantôme revenu pour venger la mort de sa mère accusée de sorcellerie et lapidée par des jeunes de son quartier. Le fantôme se fera conduire jusqu’au cimetière de Taab-tinga pour un semblant de procès à l’au-delà avant de le faire revenir sur la terre des vivants. Cette fiction fait retenir le souffle.
La dernière projection a été consacrée au film de Boubacar Sangaré intitulé : "Kanko l’Ixelloise", en lieu et place du "Deuil" de Hilaire D.O Thiombiano qui a présenté quelques difficultés techniques.
"Kanko l’Ixelloise" raconte l’histoire d’une jeune femme burkinabè élue conseillère dans la commune d’Ixelles à Bruxelles en Belgique, où elle réside depuis 8 ans. De son vrai nom Assita Kanko, elle est une des femmes de la diaspora qui fait la fierté des Africains accusés souvent à tort ou a raison de migrants illégaux et de SDF (sans domicile fixe). Le jeune réalisateur a voulu à travers son film présenter une autre image de l’Africain choisissant de faire le portrait de notre compatriote Assita, pour montrer qu’il y a souvent des exceptions à la règle.

Privat OUEDRAOGO

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