Dans le souci d’améliorer ses offres de services, les douanes burkinabè ont entrepris le processus d’informatisation des différentes prestations, depuis les années 90. Dans ce cadre, elles entendent introduire un système d’évaluation automatique des véhicules. Système qui a été présenté aux différents acteurs le 22 octobre 2013, à Ouagadougou.
La direction générale des douanes, en collaboration avec la Compagnie technique et contrôle du Burkina (COTEC), a mis en place un nouveau système d’évaluation automatique des véhicules d’occasion importés au Burkina ou en transit. Un système qui devra permettre plus de facilité, de fiabilité et des prestations à des coûts moins onéreux. A en croire le directeur général des douanes, Kuilbila Sylvestre Sam, l’introduction du système vise plusieurs objectifs à savoir, la lutte contre la fraude, l’amélioration du recouvrement des recettes, l’assainissement du domaine de l’importation des véhicules d’occasion, l’accélération de la procédure d’identification et d’évaluation des véhicules importés au Burkina pour une consommation interne ou en transit vers d’autres pays. Le nouveau système rompt avec les anciennes techniques d’évaluation qui étaient couteuses, lentes et subjectives, selon le directeur général des douanes. L’Argus et l’expertise automobile sont des modes d’évaluation aléatoires. Selon la COTEC, le système présente des avantages en termes de simplicité, de rapidité et d’équité. En effet, avec le nouveau système, les pièces à fournir par les importateurs de véhicules sont réduits à la carte grise, le sommier de prise en charge et le document de transport du véhicule. Avec le numéro de châssis, le système permet l’évaluation automatique du véhicule.
Toute chose qui permet, selon la COTEC, de gagner en temps sur la détermination de la valeur du véhicule et accélère le processus de dédouanement. Le logiciel permet d’avoir accès à des données des opérateurs les 3 plus importants marchés d’automobile, à savoir, l’Asie, l’Europe et l’Amérique. Selon les termes des responsables de la compagnie, « avec la prise en compte par le logiciel des caractéristiques techniques initiales, du marché d’origine auquel était destiné le véhicule, ainsi que le transport du véhicule, il permet des évaluations plus équitables et plus justes ». Le coût de la prestation est de 6 000 FCFA. Avant la mise en œuvre effective du système au plus tard le 1er janvier 2014, comme l’a indiqué le directeur général, l’heure est à l’information des acteurs pour permettre une meilleure adhésion à cette nouvelle trouvaille, d’où la pertinence de la rencontre avec les acteurs œuvrant dans l’importation des véhicules automobiles, le 22 octobre 2013. Le système qui est, selon la compagnie, mis à jour chaque année couvre plus d’une vingtaine de marques sur une période de 20 ans. Pour décourager les velléités de fraude, le rapport d’évaluation est assorti d’un hologramme qui permet une meilleure sécurisation du document. Selon les responsables de la compagnie, la COTEC a déjà fait ses preuves au Togo. Après le Burkina, la COTEC pourrait s’implanter au Niger et au Benin avec lesquels ils sont en pourparlers .