Une délégation de neuf rois et de chefs de canton a eu une rencontre avec des membres du gouvernement dirigés par le Premier ministre burkinabè, ce jour 22 octobre 2013 au Palais présidentiel de Kossyam à Ouagadougou. Les chefs coutumiers ont exposé les problèmes de la chefferie traditionnelle à l’exécutif burkinabè.
Ils sont neuf rois et chefs de canton, accompagnés d’une forte délégation, à franchir le perron du Palais présidentiel de Kossyam ce mardi matin.
Il s’agit du Mogho Naaba, du Roi du Gulmu, du roi de Ouahigouya, du Dima de Boussouma, du chef de Tenkodogo, du représentant du Chef des Bobo-Mandarin et des Chefs de cantons de Banfora, Dédougou et Dakola.
Ils ont été reçus par Luc Adolphe Tiao, Premier ministre, et quelques membres de son gouvernement. Le Mogho Naaba explique qu’ils ont sollicité cette rencontre lors des concertations sur le Sénat que le Président du Faso a initiées au mois de septembre dernier. Il s’agit pour les chefs coutumiers d’exposer au gouvernement les préoccupations qui sont les leurs.
Régler la question des querelles de chefferie
Même si lesdites préoccupations n’ont pas été nommément dévoilées à la presse, il peut être noté les différentes et régulières querelles de chefferie qui essaiment au Burkina, dont la dernière en date est celle de Tenkodogo.
Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a d’ailleurs relevé ce fait et demandé l’accompagnement des chefs traditionnels pour « régler et apaiser les conflits qui deviennent de plus en plus récurrents autour des successions de chefferie ». Et cela au regard des potentiels risques que renferment ces conflits.
« Si nous ne prenons garde, ces crises pourraient à terme saper les bases de votre autorité et ouvrir une ère d’instabilité dans nos régions », a prévenu le Chef du gouvernement.
Au sortir de la rencontre, le Mogho Naaba a indiqué que les préoccupations de ses pairs ont été expliquées au gouvernement et la décision a été prise de trouver un cadre d’échanges autour de ces problèmes, afin, dit-il, de « trouver des solutions pour garantir la paix et la stabilité au Burkina ».